Dossier d’œuvre architecture IA22133071 | Réalisé par
Billardey Maxime (Contributeur)
Billardey Maxime

Maxime Billardey a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Camlez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 patrimoines, musées et multimédia à l'Université de Poitiers en 2016 (18 avril - 30 septembre).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Manoir, Luzuron (Camlez)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
  • Commune Camlez
  • Dénominations
    manoir

Luzuron est l'une des plus anciennes seigneuries de Camlez. L'ensemble conserve encore aujourd'hui des dépendances caractéristiques d'un manoir : métairie, chapelle, moulin et étang de retenue.

Le manoir actuel de Luzuron a été construit probablement par la famille Dallou, qui devient seigneur du domaine à partir du 15e siècle. Des blasons se trouvent sur les linteaux des cheminées du rez-de-chaussée. Aujourd'hui lisses et muets, ils portaient autrefois les armes des seigneurs du site.

D'après la tradition, un incendie aurait ravagé la façade est du logis au 15e siècle. Le manoir aurait été reconstruit en deux temps dès le 16e siècle. Toute la partie ouest est d'abord reconstruite au début du 16e siècle, tandis que le côté est l'est à la fin du siècle. Les formes et les caractéristiques des portes, fenêtres et cheminées viennent confirmer cette hypothèse.

Lors de son déclassement en ferme au 19e siècle, le manoir subit quelques destructions : la tour, symbole de la puissance des seigneurs, disparut ainsi que la chapelle. À l'inverse, des dépendances agricoles, dont une étable en retour d'équerre du manoir, sont construites au début du 19e siècle autour de la cour. Une cheminée de chambre est également aménagée entre la fin du 19e siècle et la première moitié du 20e siècle, ainsi, probablement, qu’une "excroissance" construite dans le prolongement de la façade est.

L'ensemble du domaine est partiellement restauré dans la seconde moitié du 20e siècle par son propriétaire monsieur Le Bail, tisserand à Tréguier. Lors de celle-ci, un appentis et la tour carrée de la façade arrière sont reconstruites. De même, une lucarne à fronton triangulaire est reconstruite à l'emplacement d'une ancienne fenêtre.

Dans le premier quart du 21e siècle, une fenêtre a été percée à l'arrière du logis.

Cet historique a été réalisé par Maxime Billardey dans le cadre de l'enquête d'Inventaire topographique menée en 2016 et complété par Benoit O’Mahony en 2019.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 1er quart 16e siècle, 4e quart 16e siècle

Ce logis se trouve au fond d'une cour carrée close par un mur d'enceinte. Cette enceinte comprend une porte cavalière et une porte piétonne toutes deux en plein cintre et toutes deux flanquées de chaque côté de dépendances à toit à croupe. D'un volume relativement important, ils débordent extérieurement sur l'entrée de façon à surveiller l'entrée par des meurtrières.

Une des dépendances sud sert de logement au métayer. Il s'agit d'une métairie de la porte. Bien que partiellement détruit et réaménagé, l'intérieur de celle-ci abrite toujours un escalier à vis en pierre. Un fournil est encastré dans le pignon ouest de ce bâtiment. L'autre dépendance également à deux niveaux semblait abriter un cellier.

Le logis principal présente une élévation sans travées. Construit en moellon de granite, ce manoir imposant orientée nord/sud, de plan rectangulaire à deux niveaux possède trois pièces au sol dont deux, au rez-de-chaussée sont à feu. Sur la façade principale, on distingue les deux parties datant des deux périodes de construction de part et d'autres d'une reprise de maçonnerie. La partie est de la façade est surmontée d'une lucarne à fronton et percée de trois fenêtres à meneaux. La partie ouest comprend un petit jour et trois fenêtres au profil gothique. La fenêtre de l'étage se caractérise notamment par ses petites accolades et un appui nerveux.

Le logis présente ainsi l'originalité de posséder deux portes d'entrée, celle de l'ouest en arc brisé celle de l'est en plein-cintre. On trouve deux cheminées au rez-de-chaussée dans des salles situées part et autre du vestibule d'entrée. Ces deux salles semblent avoir conservées leur volume et leur cheminées d'origine. La cheminée de la salle basse à l'ouest est engagée dans le pignon ouest de la pièce. Elle est associée à une petite fenêtre largement ébrasée pour un apport de lumière maximum. Une petite porte en arc brisé complète la pièce à l'est.

Une étable en retour d'équerre du manoir vient fermer la cour à l'est. Une grande pierre d'ardoise plate, pierre dite, selon la légende, de Saint-Yves se trouve dans l'escalier extérieur qui relie le manoir au chemin communal du Luzuron. Elle est encastrée comme margelle en haut de l'escalier. On trouve dans le jardin, une coquille de style Renaissance. Il s'agit possiblement d'un ancien fronton de lucarne.

Cette description a été réalisée par Maxime Billardey dans le cadre de l'enquête d'Inventaire topographique menée en 2016 et complétée par Benoit O’Mahony en 2019.

  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en U

Bibliographie

  • Cabel Michel. Camlez des origines à nos jours. Edition Anagrammes, collection Recherches et documents, 2005.

Documents figurés

  • Fonds du cadastre ancien. Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Camlez, 1834. Série 3P33/1

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3P33/1

Annexes

  • La seigneurie de Luzuron
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Région Bretagne
Billardey Maxime
Billardey Maxime

Maxime Billardey a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la commune de Camlez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 patrimoines, musées et multimédia à l'Université de Poitiers en 2016 (18 avril - 30 septembre).

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