Dossier d’œuvre architecture IA22133096 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Ancien manoir, Keréven (Hengoat fusionnée en La Roche-Jaudy en 2019)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Roche-Derrien (La)
  • Commune La Roche-Jaudy
  • Lieu-dit Hengoat, Keréven
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Hengoat
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, cour, enclos, remise agricole, porcherie

Le site de Keréven est celui d'un ancien manoir du 15e siècle reconverti en ferme. Le volume et la disposition des bâtiments attestent l'origine seigneuriale des lieux comme les dimensions et le nombre des fenêtres ou la tour d'escalier au nord.

Au 15e siècle, Keréven est une petite seigneurie sans droit de justice, propriété de Jabob Even en 1445. Ce dernier est "passeur et notaire" (passeur de propriétés de main à main), fonction souvent occupée en Bretagne par les cadets des maisons nobles en raison de la médiocrité de leurs avantages. A la montre de Tréguier en 1481, Pierre Even comparaît en archer avec 60 livres de revenus, ce qui le range parmi la noblesse pauvre de l'évêché de Tréguier.

Le manoir du 15e siècle est acheté au début du 19e siècle par de riches cultivateurs dont les noms sont sculptés sur le linteau de la porte d'entrée : "F:P:Pir LE COZANNET & M.Y. LE CONIAT ... 1809". Il s'agit de Pierre-Louis Le Cozannet, marié à Marie-Yvonne Le Coniat, le 27 octobre 1807 à Hengoat, respectivement à 29 et 30 ans. Jean Le Cozannet, frère de Pierre-Louis, habite en 1810 à un kilomètre environ, dans la ferme de Baloré (cf. dossier ferme de Baloré), mariée à Marie-Rose Le Coniat, soeur de Marie-Yvonne. Les registres paroissiaux nous apprennent que Jean-Marie Le Coniat est également marié à Marie-Anne Le Cozannet, le 27 octobre 1807 à Hengoat. Les membres de ces familles de cultivateurs se marient entre eux dans une logique de regroupement des terres et des richesses.

La façade sud du logis principal est remontée en 1809 avec les baies à cavet du 15e siècle selon un rythme ordonnancé. La traverse d'une de ces anciennes fenêtres à croisée est remployée comme imposte dans la porte d'entrée. Les murs intérieurs sont conservés comme l'atteste la présence d'une cheminée du 15e siècle intégrée dans un refend, au rez-de-chaussée. La partie centrale du mur nord est également en place avec sa tour d'escalier rectangulaire. A la fin du 19e siècle, les extrémités nord-ouest et nord-est du mur postérieur sont remontées afin d'agrandir le logis initial et le logis secondaire construits en alignement. Des baies anciennes sont remployées au nord-ouest. Le cadastre ancien de 1835 figure le manoir avant ces importants remaniements qui aboutissent également à la suppression des petits pavillons d'angle qui assurent la liaison entre le corps principal et les ailes en retour d'équerre au sud. L'aile sud-ouest est raccourcie pour construire une remise qui vient fermer la cour. Enfin, des étables sont édifiées à l'emplacement de l'aile sud-est.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1809, porte la date

Grande ferme construite en petit moellon de schiste et de grès avec encadrements de baies en pierre de taille de granite pour les plus anciennes, en briques pour les plus récentes. Les bâtiments sont disposés en U autour d'une cour close fermée au sud par un portail à piliers. Le logis principal à cinq travées est desservi par un escalier en demi-hors-oeuvre logé au nord dans une tour rectangulaire couverte en appentis. Une aile en retour au sud abrite une dernière travée d'habitation et un logis à fonctions multiples superposés avec logis et étable au rez-de-chaussée, respectivement surmontés d'une chambre haute et d'un grenier. A l'est, le corps de logis principal est prolongé par un logis secondaire à trois travées, probablement destiné à la domesticité, doublé au nord par une remise en appentis ouverte sur l'aire à battre.

Plusieurs dépendances agricoles sont édifiées au sud du logis, reliées entre elles par le mur de clôture : une étable ferme la cour au sud-est ; une soue est associée à une petite remise au sud et une troisième dépendance est construite perpendiculairement à l'aile du logis pour barrer la cour au sud.

  • Murs
    • schiste moellon
    • grès moellon
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • appentis
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Série 3 P 078. Fonds du cadastre ancien. Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Hengoat, 1835.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3 P 078

Documents multimédia

  • Hengoat : Histoire, patrimoine, noblesse http://www.infobretagne.com/hengoat.htm

  • http://genearmor.cotesdarmor.fr/moteur/

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016