Dossier collectif IA22133203 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Les maisons rurales de Pleudihen-sur-Rance

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Adresse
    • Commune : Pleudihen-sur-Rance

La Maison mixte traditionnelle

Sous l'Ancien Régime

La maison rurale sur Pleudihen reprend les principales caractéristiques de la maison-mixte bretonne, à savoir un logis qui rassemble sous une même toiture et dans peu de pièces plusieurs fonctions différentes : habitation, stockage, travail, étable. Ainsi les pièces à vivre cohabitent-elles judicieusement avec des pièces utilitaires liées à l'exploitation. Chacune de ces pièces, généralement deux, voire trois, plus rarement quatre, possède un accès direct sur la cour antérieure. Les maisons les plus souvent observées sont :

- La maison élémentaire, à une seule pièce au sol surmontée d'un vaste espace de grenier

- La maison à deux pièces au sol ,surmontées d'un grenier et parfois d'une chambre

- La maison jumelée. Elle regroupe dans un seul volume, deux logements autonomes répartis symétriquement par rapport à un axe marqué par un mur de refend ou une cloison. Cette répartition symétrique se retrouve dans la composition de la façade. En principe les deux logements ne communiquent pas.

- La maison à trois pièces en rez-de-chaussée. Sous l'Ancien Régime, la maison rurale à trois pièces en rez-de-chaussée est plus rare, elle correspond a une maison de notable, comme celle de l'Hôpital qui se distingue par son aile arrière.

Le décor, marques, inscriptions et représentations

Sculptées, parfois gravées dans le granite, la plupart des éléments du décor, marques et inscriptions ont été conservés lors des différentes réhabilitations de maisons par les propriétaires successifs. Citons parmi les plus anciennes inscriptions, celle de la Madeleine de 1577 qui nous révèle le nom de Claude Bouvet, procureur fiscal de la seigneurie de la Beillière et celle du Breil de 1584 dont le décor foisonnant avec un calice indique la maison d'un prêtre.

Un aménagement intérieur particulier

Par l'exploration approfondie, l'enquête d'Inventaire a permis d'observer des aménagements intérieurs spécifiques aux maisons des bords de la Rance maritime. La salle qui est la plus grande pièce du rez-de-chaussée est chauffée par une imposante cheminée, lui fait face un mur de refend maçonné qui structure les principaux éléments de confort de la maison : un escalier en bois ou en pierre logé dans une tour dans œuvre fermée, une porte de communication avec la pièce adjacente, un vaisselier mural et une dalle d'évier. La particularité provient surtout de l'intégration de l'escalier à ce mur de refend qui par ailleurs, au sud de Dinan est placé dans un angle de la pièce.

Au 19e siècle : des façades (re)composées

Sur l'ensemble de la commune, on assiste à la construction de nombreuses maisons et à une rénovation importante de nombre d'entre elles au 19e siècle. La plupart sont surélevées d'un grenier supplémentaire éclairé par une ou deux lucarnes dont les profils varient peu. Ces deux niveaux de greniers constituent une particularité avec la volonté d'ordonnancer la façade, selon des modèles standards, qui donnent une cohérence à l'ensemble de l'architecture de cette période.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 20e siècle

Le matériau du gros œuvre demeure principalement le granite utilisé en moellons, les toits sont en ardoise.Un seul cas de couverture en chaume a été recensé à la Tourniole alors que la paille était anciennement employée. Dans ce même endroit, l'emploi de la terre dans les parties hautes de la façade a été observé, phénomène rare sur la commune.

  • Toits
    ardoise, chaume
  • Murs
    • granite moellon enduit partiel
    • granite pierre de taille
  • Décompte des œuvres
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016