La principale caractéristique de ces villas et demeures du quartier de l’Engoulevent, est le recul de l’habitation par rapport à la rue. Cette architecture individualisée est implantée en retrait ou au milieu de grandes parcelles.

Pensées comme des objets uniques et autonomes mis en scène sur leur parcelle, ces constructions sont généralement traitées avec le plus grand soin dans l’écriture des volumes et des façades aux nombreuses références historiques et en les mettant en scène grâce au choix subtil de matériaux.

L’écriture architecturale de ce corpus emprunte donc aux styles du passé, comme aux styles d’autres régions ou pays. Certaines demeures font directement référence au langage de l’hôtel particulier entre cour et jardin, avec deux pavillons d’entrée entourant le portail. Les références historiques sont parfois très précises comme avec des inspirations « Louis XIII » : toiture pentue, lucarnes à fronton mouluré et contraste des matériaux avec un appareillage mixte en briques et pierres de taille. D’autres ont un langage plus éclectique, où les références historiques sont multiples.

Enfin, un autre groupe fait directement référence aux villas qui se construisent à la même époque le long des nouvelles stations balnéaires de la Côte d’Emeraude comme Dinard. Les villas Belle-Epoque du quartier de l’Engoulevent sont une réinterprétation des modèles de l’architecture balnéaire au tournant des 19e et 20e siècle. Cette influence se caractérise par des formes et volumes complexes, des fermes débordantes, de grandes ouvertures et l’utilisation répandue du bow-window, ou encore par des décors de briques polychromes ou des balcons en bois ouvragés.