Donnant sur le quai de Viarmes, un grand bâtiment, aujourd'hui aménagé en magasin de meubles, est construit en 1893 par les frères Morvan, armateurs et négociants en grains à Lannion et Plestin-les-Grèves. Ils y entreposent les céréales, jusqu'à 30 000 quintaux, ventilés afin d'éviter leur fermentation.
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine du port de Lannion
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- (c) Association pour la Recherche et la Sauvegarde des Sites Archéologiques du Trégor
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lannion - Lannion
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Commune
Lannion
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Adresse
5 quai Viarmes (de)
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Dénominationsentrepôt commercial, magasin de commerce
Jean-Claude et François Morvan, originaires de Plouigneau ont épousé les sœurs Huet de Plestin-Les-Grèves. Vers 1880, ils s'installent comme négociants en céréales à Toul An Héry (Plestin-Les-Grèves). L’entreprise se développe et leurs descendants arment à Lannion, Tréguier et Perros-Guirec. Les armateurs Morvan possèdent jusqu'à 50 navires, au plus fort de leur activité. Ils font le négoce de grains. La maison Morvan possède à Lannion des magasins de stockage, en particulier à Kerampont, bien insuffisants pour leur négoce.
Un grand bâtiment pour stocker les céréales est ainsi bâti sur le quai de Viarmes, en 1893, par Henri Morvan, non loin de sa propriété. Cet entrepôt appelé Ty Gwen est vaste. Composé d’un rez-de-chaussée et de deux étages sous grenier, il a de nombreuses ouvertures sans huisserie permettant une meilleure ventilation du grain, indispensable à sa conservation. On peut y stocker plus 30 000 quintaux de céréales. Entre Toul An Héry et Lannion, un trafic intense de céréales s’établit notamment lorsqu’il faut compléter les cargaisons. Les frères Morvan arment de nombreux navires chargés d’avoine en grande quantité et dans une moindre mesure de blé ou d'orge. En 1927, outre l’exportation de céréales, ils se diversifient et s’adonnent à celle des pommes de terre.
Ce dernier commerce périclite dès 1932, date à laquelle les Anglais interdisent l’arrivée des tubercules sur leur sol, en raison de l’apparition des doryphores en 1920 en France.
La Première Guerre mondiale, le virage manqué des bateaux à vapeur, le fléau agricole en 1932 et le développement du transport ferroviaire sont fatals à leur négoce.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
4 niveaux ; moellons de granit ; grandes baies en pignon
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Murs
- granite
- béton
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Collection particulière
- (c) Association pour la Recherche et la Sauvegarde des Sites Archéologiques du Trégor
Bibliographie
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LE PERSON, André, Lannion, un port sur le Léguer, Editions La Plomée, Guingamp, 2004
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MAZEAS, Goulven, Petite histoire bretonne de la pomme de terre, Brest, 1940.
Périodiques
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LE PERSON, André, De Toull ar C'hirri à Port-Morvan, Bulletin ARSSAT, 2019, p. 271-276.
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PERPILLOU, Aimé, Un fléau agricole : le doryphore, Annales de Géographie, 1933, n° 236, p 113-126.
Photographe