Dossier d’œuvre architecture IA22133667 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière du Quillio
Ensemble de deux maisons de marchands de toiles, Kerivalan (Le Quillio)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Uzel - Uzel
  • Commune Le Quillio
  • Lieu-dit Kerivalan
  • Précisions
  • Dénominations
    maison

A sud de Kerivalan, se trouvaient un grand lavoir et quatre étendoirs signalés dans les états de section du cadastre de 1829. L'activité principale de l'écart tournait donc autour du blanchiment des toiles de lin, comme en témoignent ces deux maisons de marchands contiguës dont l'une abrite une étonnante dépendance probablement dévolue au conditionnement des toiles. A quelques mètres à l'ouest, se trouve une ferme-blanchisserie en ruines. Par ailleurs, plusieurs contrats passés au 18e siècle confirment l'activité de blanchisserie de Kerivalan.

Ces deux maisons de marchands figurent sur le cadastre de 1828 (section B2, parcelles 929, 930). Un premier logis est édifié à la fin du 16e ou au début du 17e siècle, prolongé en 1651 par un second logis à l'ouest. Au 20e siècle, deux baies sont agrandies, l'une au rez-chaussée, l'autre à l'étage. Dans le prolongement à l'est, la remise sur poteaux de bois est construite après 1828, ainsi que l'étable située en face du logis.

Plusieurs actes notariés confirment l'activité de blanchisserie à Kerivalan. Ainsi, Pierre-Anne Moizan, marchand de toiles à Trévé, confie une partie de ses toiles à des blanchisseurs de Kerivalan entre 1772 et 1793. Par ailleurs, dans un contrat de 1775, on apprend que Olivier Glais-Bizoin, marchand de toiles à Merléac, possède des lavoirs à Kerivalan. Il est donc possible que cette maison lui appartienne, avant de passer à la famille Ollitrault, par héritage en 1833.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 17e siècle, milieu 17e siècle
  • Dates
    • 1651, porte la date

Alignement composé de deux logis et de plusieurs dépendances en moellons de schiste. Le logis le plus ancien présente un plan allongé à étage qui abrite plusieurs fonctions : une partie habitation - à salle et chambre superposées - et une partie probablement dévolue au conditionnement des toiles, à porte charretière et appentis postérieur très profond, soutenu par un système de poutraison et de poteaux. Les deux parties - habitation et dépendance pour les toiles - ne sont séparées que par une cloison en bois. Le second logis est construit à l'ouest, dans le prolongement du premier logis. Il présente un plan massé à salle et chambre superposées qui communiquent avec celles du premier logis. L'emplacement d'un escalier en vis est visible dans le renfoncement du mur nord de la chambre. Une dépendance à porte charretière est construite dans le prolongement à l'ouest. La remise construite en alignement à l'est présente un côté ouvert soutenu par des poteaux de bois.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • appentis
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023