Dossier d’œuvre architecture IA22133698 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière du Quillio
Ferme de marchand de toiles, 8 Lanégoff (Le Quillio)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Commune Le Quillio
  • Lieu-dit Lanégoff
  • Dénominations
    ferme

Cette ferme du 17e siècle a subi de nombreux remaniements dans le temps, témoins de l’évolution des besoins. Sa distribution intérieure est modifiée mais sa façade conserve ses baies d’origine. Plusieurs éléments laissent à penser qu’il s’agit d’une ferme de paysans-marchands de toiles : sa situation privilégiée, à quelques mètres au nord du chemin vicinal reliant Le Quillio au marché aux toiles d’Uzel ; la présence de deux lavoirs dits doués figurés à proximité sur le cadastre de 1828. De même, les nombreuses blanchisseries figurées aux alentours de Lanégoff, dont celle toute proche de la Butte Morien, confirment la vocation marchande et toilière de cet écart, où deux autres maisons de marchands sont construites au 18e siècle.  

Les campagnes photographiques réalisées par l'Inventaire du patrimoine culturel, réalisées en 1969, 1996, et 2023 sont accessibles sur le site de la Photothèque du patrimoine.

Le logis est construit au 17e siècle, en remployant les pierres d’un précédent bâtiment du 16e siècle (encadrements des fenêtres). Il est figuré sur le cadastre de 1828 (section B1, parcelle 418), avec son appentis postérieur. Au 18e siècle, la construction d'une grande étable, au bout à l’Est, entraîne la destruction du pignon et la construction d’un mur entre l’étable et le logis dont le volume se trouve empiété. L’entrée est bouchée, et l'escalier en hors-œuvre situé en face se retrouve désormais à cheval entre le logis et l’étable.

Entre le milieu du 19e et le début du 20e siècle, la charpente à coyaux est remplacée et les pignons rehaussés. Au 20e siècle, les baies du rez-de-chaussée du logis sont agrandies, et l’escalier en vis en hors-œuvre est supprimé, remplacé par une échelle de meunier.

La petite écurie, associée à la soue à cochon, bâtie au sud de la cour au début du 19e siècle, est déjà figurée sur le cadastre ancien (parcelle 418). Au milieu du 19e siècle, une remise est édifiée en alignement du logis, à l'Ouest.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle, 20e siècle

Le logis à étage est orienté au Sud. Il est prolongé à l’Est par une étable surmontée d’un haut comble à surcroît qui abrite un double grenier. Une remise est construite en alignement du logis, à l’Ouest. L'ensemble est édifié en petits moellons de schiste, avec des encadrements de baies en pierre de taille de granite pour le logis et des linteaux en bois pour les parties agricoles.

A l’origine, le logis abritait deux salles dotées chacune d’une cheminée et d’une entrée indépendante dont l’une est aujourd’hui bouchée. Un escalier en vis en demi hors-œuvre, situé en face de l’entrée bouchée, desservait les chambres de l’étage dont l’une possède une cheminée sur le pignon ouest. Le double grenier situé au-dessus de l’étable était également desservi par cet escalier, aujourd’hui remplacé par une échelle de meunier. L'appentis postérieur à étage est accessible depuis les salles et chambres du logis. La charpente du comble du logis présente des arbalétriers courbes caractéristiques des toitures couvertes en chaume.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier droit
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023