Un rapport hiérarchique semble exister entre la ferme de La Plesse et les petites habitations des écarts voisins, reliées par un réseau de chemins bien visible sur le cadastre ancien de 1828. Ce document indique la présence de lavoirs et "d'étendoirs" - parcelles sur lesquelles on étend les toiles - qui accréditent l'hypothèse selon laquelle les paysans-marchands de La Plesse auraient donné à blanchir leurs toiles aux paysans-blanchisseurs des Guerniaux, de Kergouan, des Tupuces ou de Quilliouzel.
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière du Quillio
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne Nord
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Commune
Le Quillio
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Lieu-dit
La Plesse
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Dénominationsferme
Cet alignement est composé de deux logis édifiés dans la 2e moitié du 17e siècle, dont l'un est légèrement remanié au 19e siècle (porte cintrée bouchée, création d'une nouvelle porte), et l'autre très transformé au début du 20e siècle (baies agrandies en briques rouges). Cet ensemble appartient à des paysans-marchands de toiles, comme en témoignent plusieurs éléments de confort : les chambres hautes, les grandes fenêtres, le portail à l'entrée de la cour, aujourd'hui disparu, dont l'ancrage est encore visible sur la façade sud. Le lien établi entre ces habitations et le commerce toilier est corroboré par la présence toute proche de plusieurs lieux-dits dédiés au blanchiment des toiles (Le Parc d'Abas, Les Guerniaux, Les Tupuces, Kergouan...). Dans un aveu de 1776, François Fraboulet, sieur de La Plesse, reconnaît être vassal d'Hyppolite Loz de Beaucours, pour les blanchisseries de Parc d'Abas et du Pré Huidoux.
Au 19e siècle, une seconde étable et une soue sont construites en alignement à l'est.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 17e siècle
- Secondaire : 2e moitié 19e siècle
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
Alignement formé de deux logis à étage construits en moellon de schiste. Le logis principal est du type dit à fonctions multiples, il regroupe sous le même toit des fonctions d'habitation et des fonctions agricoles, séparées par un mur de refend. La partie habitation comprend une salle surmontée d'une chambre, desservie à l'origine par escalier en vis, comme l'indique le renfoncement arrondi dans l'angle nord-ouest de la salle. La partie agricole est composée d'une étable surmontée d'un haut comble à surcroît à usage de grenier. Chaque partie dispose d'un accès indépendant. Un portail en bois fermait à l'origine l'entrée de la cour à l'est.
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Murs
- schiste moellon
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, comble à surcroît
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Typologieslogis à fonctions multiples (2e moitié 17e siècle) ; logis à une pièce par niveau (2e moitié 17e siècle) ;
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bretagne
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Région Bretagne
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Documents d'archives
Bibliographie
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MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.
Chargée d'études Inventaire
Chargée d'études Inventaire