Neuf croix monumentales ont été repérées sur le territoire communal et traitées en dossier individuel. Une croix placée en 1643 sur le pont du Bourgneuf, figurant sur un dessin du milieu du 18e siècle, a disparu. Ce nombre relativement faible est sans doute la conséquence de nombreuses disparitions dues à l´urbanisation des abords de la ville et à l´aménagement des routes et chemins depuis le 19e siècle. Certaines croix ont été mutilées ou brisées lors de déplacements ou restaurations successives. Le corpus en place demeure donc fragmentaire et parfois dénaturé, avec des datations s'échelonnant du 16e au 19e siècle. Le matériau prioritairement est le granite, à l´exception des croix du 19e siècle pour lesquelles le recours à la kersantite est la règle. Les croix de Landivarc´h (partiellement datée 1523) et Toul ar Bleiz marquaient des arrêts sur une voie de procession entre Quimperlé et Moëlan-sur-Mer, en souvenir de guérison contre la peste. Situé à la sortie est de la ville, l´ancien secteur rural des Cinq Croix, tardivement urbanisé, évoque par sa toponymie qui est ancienne, un ensemble de croix dont ne subsiste qu´un vestige remployé. Deux sculpteurs ont été identifiés : Poilleu, de Brest (rue du Bourgneuf, 1857) et Yan Larhantec, de Landerneau (croix de cimetière, 1894).