Morlaix, le Mons Relaxus, le mont délaissé, occupe une position remarquable au fond d’une baie et d’un estuaire à qui elle a donné son nom. Un château fort y aurait implanté dès le 11e siècle et devient au milieu du 12e siècle la principale forteresse des vicomtes de Léon qui y ont fondé trois prieurés. Devenue ducale, la cité est vraisemblablement fortifiée entre le Jarlot et le Queffleut à la fin du 12e siècle. La fortification d’agglomération est reconstruite au 15e siècle. Au 16e siècle, elle passe dans les mains du roi de France mais reste entretenue par la ville grâce aux impôts et billots. Elle est restaurée dans le contexte de la Guerre de la Ligue en Bretagne (1588-1598). Le château médiéval est également modernisé à la fin du 16e siècle par l’ajout de cinq bastions qui apparaissent sur le plan schématique de la ville de Morlaix de 1636 de Dubuisson-Aubenay. Non entretenue au 18e siècle, remployée par des personnes privées qui y adossent leur demeure, la fortification d’agglomération de Morlaix est partiellement détruite au 18e siècle et dans la première moitié du 19e siècle à l’exception d’une portion située rue de l’Hospice.