Dossier d’œuvre architecture IA29001871 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume (Contributeur)
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
Fortifications d'agglomération dite "Ville close" (Concarneau)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne Sud
  • Hydrographies estuaire Moros
  • Commune Concarneau
  • Lieu-dit Ville close
  • Dénominations
    fortification d'agglomération
  • Appellations
    Ville-Close (la)
  • Destinations
    musée, promenade
  • Parties constituantes non étudiées
    ouvrage fortifié, ouvrage d'entrée, caserne, enceinte, poudrière

"Oubliée en toute façon", Vauban, 1695.

Doté d´une source, le site de Concarneau "naturellement défendu" est occupé très tôt par les hommes. Ville close par excellence, la cité maritime établie sur l´île de Conq : "la grande coquille" est très fréquentée au Moyen Age car elle se situe sur l´itinéraire le plus court entre Quimper et Pont-Aven. Occupée à maintes reprises par les Anglais, elle se soumet à Du Guesclin en 1373. Les fortifications sont remaniées au 15e puis au 16e siècle (Philibert de L'Orme : ?). Au 17e siècle, la cité dotée d'une centaine de foyers est en perte de vitesse... Intégrant Concarneau dans le système défensif de la province de Bretagne et du Royaume, Vauban fait moderniser les fortifications de la ville entre 1692 et 1699.

Face à la terre, les tours d´artillerie du Major (au nord) et du Gouverneur (au sud) encadrant le front d´entrée et le ravelin sont renforcés par un chemisage en granite de plusieurs mètres d'épaisseur au 16e siècle et des éperons au 17e siècle. Pour échelonner la défense en profondeur, Vauban adapte une nouvelle porte comprenant pont-levis et fossé en arrière de la demi-lune. Coté mer, l'ingénieur dote l'enceinte d'embrasures plongeantes aux endroits les mieux tournés face à la passe d'entrée : la tour du fer à Cheval et face à l'arrière-port : la tour Neuve.

Traverse, ingénieur en charge des côtes de Cornouaille, propose vainement en 1693, 1698 et 1699 des agrandissements avec notamment la surélévation de la tour du Gouverneur. Ces projets, pourtant validés par Vauban, sont rejetés par le Roi qui juge cette place comme "fortification ordinaire". En juillet 1695, Vauban lui-même (il est quand même commandant de Haute et Basse Bretagne !) faisait remettre à Concarneau et au château du Taureau des munitions pour les mettre en état de défense.

Contestée au 18e siècle, Concarneau voit son rôle militaire réaffirmé au 19e siècle du fait de sa position géographique à mi-chemin entre Brest et Lorient. Les parapets sont surélevés et percés de créneaux de fusillade tandis qu'une nouvelle caserne et un magasin à poudre sont construits (1837). L'île de Conq devient à la fin du 19e siècle un poste de ravitaillement pour les torpilleurs de la défense mobile Française.

Classé Monument Historique depuis 1899, la ville close de Concarneau est un site exceptionnel pour comprendre six siècles d'évolution de la fortification. Les fouilles archéologiques entreprises ces 30 dernières années ont permis de redécouvrir toute une typologie d'embrasures (archères, archères-canonnières, canonnières, embrasures plongeantes, créneaux de fusillade etc.), portes et poternes... qui permettent de mieux comprendre l'histoire de cette cité.

(Guillaume Lécuillier, 2006).

  • Murs
    • granite
    • schiste
    • terre
    • rocaille
    • pierre de taille
    • moyen appareil
    • petit appareil
    • moellon
  • Toits
    granite en couverture
  • Plans
    plan radioconcentrique
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • État de conservation
    état moyen
  • Mesures
    • l : 320 cm
    • la : 120 cm
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler, à étudier
  • Éléments remarquables
    ensemble fortifié
  • Sites de protection
    site inscrit, zone de protection
  • Protections
    classé MH, 1899/02/27
    classé MH, 1913/08/20
  • Précisions sur la protection

    Remparts : classement par arrêté du 27 février 1899 ; Remparts de la ville close comprenant la tour 4 (ou du Gouverneur) et la tour 5 (ou du Major), quant à leur extérieur seulement ; courtines adjacentes et fermant les terrains et bâtiments affectés au Service de la Guerre, à savoir la partie du front 4-12 attenant à la tour 4, le front 4-5, la partie du front 5-6 attenant à la tour 5 ; poterne d' accès dans le front 4-5 : classement par arrêté du 20 août 1913.

  • Référence MH

Site inscrit 27 08 1937 (arrêté). Zone de protection 18 03 1932 (décret).

Bibliographie

  • FAUCHERRE, Nicolas, PROST, Philippe, CHAZETTE, Alain. Les fortifications du littoral, La Bretagne Sud. Chauray-Niort, collection : les fortifications du littoral. 1998, 279 p., ISBN 2-910137-24-4.

  • LÉCUILLIER, Guillaume. La route des fortifications en Bretagne et Normandie. Paris : édition du Huitième Jour, coll. Les étoiles de Vauban (dir. N. Faucherre), 2006, 168 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Périodiques

  • LÉCUILLIER, Guillaume. "Quand l'ennemi venait de la mer. Les fortifications littorales en Bretagne de 1683 à 1783". Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, 114-4, 2007.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Annexes

  • Iconographie
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2022
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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