Au début du 20e siècle, la pêche à la langouste explose à Camaret. Afin d´écouler le produit de la pêche, de nombreux mareyeurs s´installent (on en compte 10 en 1911). Ils possèdent chacun de nombreux viviers flottants (au total plus d´une centaine vers 1920). Le bâtiment noir le plus à l´ouest, à côté de la chapelle N. D Rocamadour, qui ressemble à une cabane de chantier, fut installée sur le sillon par le mareyeur Arsène Le Dé (date inconnue, mais certainement après le 4 février 1923, date à laquelle la première concession sur la pointe fut accordée à Eugène et Albert Le Fur, charpentiers de marine, entre la chapelle et la Tour Vauban pour y installer un chantier). Le mareyeur, Arsène Le Dé, possédait certainement des viviers flottants. La cabane de chantier qu´il fit construire était un local de stockage : matériel d´entretien des viviers, paniers à marée (carrés et en osier) servant pour le transbordement à terre des langoustes, caisses d´expédition des crustacés et étiquettes, copeaux de bois pour les protéger pendant leur transport. Ce bâtiment est aujourd´hui utilisé par la société de Mécanique Marine Mécamar comme remise.
Dossier d’œuvre architecture IA29004022
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Entrepôt commercial : cabane de mareyeur dite cabane Le Dé, le Sillon (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Bretagne - Crozon
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Commune
Camaret-sur-Mer
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Lieu-dit
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Adresse
Le Sillon
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Cadastre
AD
60
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Dénominationsentrepôt commercial
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Précision dénominationcabane de mareyeur
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Appellationscabane Le Dé
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Destinationsremise
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
Ce bâtiment est en bois, recouvert de coaltar, assurant l´étanchéité et donnant cette couleur noire. Le toit à deux pentes est en tôle. Le bâtiment mesure 7,70 m de long sur 6,40 m de large pour une hauteur maximum de 4,5 mètres. Les ouvertures, fenêtres et portes, sont en mauvais état voire condamnées.
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État de conservationremanié, mauvais état
Données complémentaires architecture PATMAR
- REFC CAM14
- THPA Production primaire et commercialisation des produits de la mer
- PROJ
- MENA abandon ou état de ruines induisant un risque de disparition
- PMEN Manque d´entretien.
- DREC peu cité
- AVIS
- INGP intérêt de mémoire
- PING Bien que peu citée en tant que telle dans l'enquête de perception du patrimoine maritime (associée à l'ensemble des anciens ateliers de chantier naval Le Mérour), cette cabane est un des derniers témoins de la filière de la pêche à la langouste à Camaret.
- RECO Élément peu cité en tant que telle au cours de l´enquête de perception car associé à l´ensemble des anciens ateliers de construction navale du site. Bien qu´il soit modeste, il est important de conserver ce bâtiment qui contribue à la diversification des paysages du Sillon qui, sans sa présence et celle des cabanes voisines, risqueraient de prendre un aspect figé et trop muséographique, avec la seule mise en valeur de la tour Vauban et de la chapelle. À la grande époque de la pêche de Camaret (1870-1960) de nombreux chantiers de construction navale animaient alors le Sillon. La disparition des dernières traces de cette activité ferait oublier tout un pan de la mémoire maritime camarétoise.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Sites de protectionzone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique
Abords d´un monument historique.
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
Bibliographie
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LASTENNET, Yann. La mutation de la pêche à Camaret : de la sardine à la langouste (1870-1920) . Mémoire de Maîtrise d'Histoire : Université Rennes 2, 1998.
p. 98-104 -
Entretien avec Claude Le Fur, association Nautisme, arts et cultures.
Date(s) d'enquête :
2006;
Date(s) de rédaction :
2006
Articulation des dossiers