Dossier d’œuvre architecture IA29004034 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Rue de Dixmude, le Notic (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Crozon
  • Commune Camaret-sur-Mer
  • Lieu-dit le Notic
  • Adresse rue de Dixmude

La rue de Dixmude est en plein coeur du quartier du Notic, quartier qui regroupe au 17e, 18e et même encore au 19e siècle, l´essentiel des hommes et des activités (en 1831, on y compte 66 magasins et 80 maisons). C´est un quartier lié à l´activité du port de Camaret-sur-Mer, port de relâche des navires marchands et port de pêche à la sardine. Le port n´a, à cette époque, pas du tout la même physionomie, puisque le quai Gustave Toudouze ne sera construit qu´en 1842. Ainsi, cette rue donne en partie sur le front de mer du 17e et 18e siècle. Les maisons situées à l´est de la rue de Dixmude sont en bordure de grève et ont donc une façade donnant directement sur la mer. Des escaliers faisant office de cale à marée haute permettaient aux bateaux d´arriver pratiquement à la porte de chaque patron. Les derniers escaliers rendus inutiles suite à la construction du quai furent démolis au début du 20e siècle. Dans la rue de Dixmude, étaient regroupées les maisons d´armateurs et de propriétaires de bateaux, de négociants, mais aussi de pêcheurs. Les maisons y sont relativement hautes (pour l´époque), avec un étage, voire deux, et des greniers. En fait, les pièces du rez-de-chaussée étaient le plus souvent vouées au commerce ou à la transformation du poisson. Ces magasins servaient d´entrepôts, d´ateliers de pressage pour les sardines, avec parfois de la vente directe (présence de tablettes en pierres au bord des fenêtres). Ces maisons possédaient un escalier en pierre en façade, donnant sur une porte située au premier étage. De nombreuses demeures gardent sous le crépi des traces de cette architecture. Les gerbières (lucarnes) étaient munies d´un système de crochet et de poulie, afin de monter et glisser la mâture, les avirons et le matériel de pêche dans le grenier. Dès que fut aménagé le quai Gustave Toudouze en 1842, un alignement de maisons fut construit en avant de cette rue. Même si toute la rue est intéressante puisqu´il s´agissait d´une rue de maisons de pêcheurs, d´armateurs, de négociants et d´ateliers de presses (sardines), un ensemble est plus particulièrement remarquable car les maisons y ont été peu modifiées. Cet ensemble est composé de cinq belles maisons (du n° 3 au n° 13).

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle

La rue de Dixmude possède un ensemble remarquable et représentatif des bâtiments construits à la fin du 17e siècle aux numéros 7, 9, 11 et 13. Les quatre maisons possèdent un étage, ainsi qu´un grenier ou des pièces sous combles. Elles sont en pierre et les entourages de portes et de fenêtres sont en granite. Les toits sont en ardoise. Certaines sont très peu modifiées (n° 7 et n° 9), tandis que pour les autres, les ouvertures du rez-de-chaussée ont été modifiées (n° 11 et n° 13).

Données complémentaires architecture PATMAR

  • REFC CAM33
  • THPA Vie des populations littorales ; Production primaire et commercialisation des produits de la mer ; Activités artisanales et industrielles liées à la mer
  • PROJ
  • MENA
  • PMEN
  • DREC peu cité
  • AVIS
  • INGP intérêt paysager et pittoresque ; intérêt de mémoire
  • PING Les maisons de cette rue évoquent l´activité maritime (pêche à la sardine puis à la langouste, conserveries, négoce, etc.) qui s´est développée dès le 17e siècle. Cette rue conserve un certain cachet car elle a été peu remaniée.
  • RECO Dans le cadre d´un projet de mise en valeur du patrimoine architectural maritime de la commune, il serait souhaitable que la municipalité encourage les propriétaires à redonner aux façades des bâtiments de cette rue un aspect extérieur le plus proche possible de celui qu´il présentait à l´époque de sa construction (ouvertures, enduits, couleur...). Une restauration attentive à l´histoire des bâtiments rendrait lisibles la grande ancienneté et la qualité architecturale de certaines de ces maisons (17e et 18e siècles) alignées sur une portion importante de la rue. La rue de Dixmude, aux bâtiments plus anciens que ceux du front portuaire urbanisé, mérite une reconnaissance historique et une valorisation spécifique qui autoriseraient son intégration dans un circuit de découverte intérieure de la ville portuaire. Dans l´immédiat, il faut aussi être particulièrement vigilant pour les maisons réclamant une rénovation presque complète, dans l´urgence.

Abords d´un monument historique.

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes du Finistère (collection Le Patrimoine des Communes de France). Charenton-le-Pont : Flohic Éditions, 1998, t. I.

    p. 312-321
  • TEPHANY, Joseph. Camaret-sur-Mer, courte notice. Paris : Le livre d´Histoire éditions, 2004, réédition de l´original édité en 1902.

    p. 26-31
  • Entretien avec Claude Le Fur, association Nautisme, arts et cultures.

Périodiques

  • KERDREUX, Jean-Jacques et CADIOU, Didier. Les Torrec de Bassemaison, « sous ce signe tu vaincras », une riche famille de négociants. Crozon : Avel Gornog, 1995, n° 3.

    p. 11-17
  • KERDREUX, Jean-Jacques. Camaret en 1831. Crozon : Avel Gornog, 1995, n° 3.

    p. 4-8
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006