Dossier d’œuvre architecture IA29004045 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Ouvrage fortifié dit Tour Vauban (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Crozon
  • Commune Camaret-sur-Mer
  • Lieu-dit le Sillon
  • Adresse Digue dite route du Sillon
  • Cadastre AD 56
  • Dénominations
    ouvrage fortifié
  • Appellations
    Tour Dorée, Tour de Camaret, Tour Vauban
  • Destinations
    musée
  • Parties constituantes non étudiées
    batterie, réduit, pont, fossé, four

Au 17e siècle, Camaret est un site stratégique dans l´approche du port de Brest. Le Sillon de Camaret protège une anse qui permet un mouillage d´attente, en cas de mauvais temps, pour tous les navires faisant route vers le fond de la Rade. Un projet de fortification est décidé dès 1683 et la tour est tracée par Sébastien Le Prestre de Vauban en 1689, non loin de la Chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour dont la construction s´est achevée 6 ans auparavant. Elle sera bâtie sous les ordres de l'ingénieur Traverse entre 1693 et 1696. Elle est équipée de 11 pièces d'artillerie et participe au dispositif militaire de protection de la rade de Brest avec les batteries des pointes du Gouin et de Ste-Barbe. Lors de la bataille de Camaret du 18 juin 1694 contre les troupes anglo-hollandaises, la batterie et les deux corps de garde ne sont pas achevés. L´assaut est néanmoins repoussé par les troupes royales et les miliciens gardes-côtes, aidés par la population camarétoise. Cette tour est également dénommée "tour dorée". Vauban utilisa le premier cette expression, sans doute pour demander des crédits supplémentaires destinés à l´achèvement de l´édifice. Georges-Gustave Toudouze, découvreur des carnets de notes et de la correspondance de Vauban au début du 20e siècle, reprend ce nom. Il est à nouveau utilisé pour le dossier de candidature au patrimoine mondial de l´UNESCO dans les années 2000. Il s´agit d´un des ouvrages majeurs de Vauban. Cette tour fait en effet partie, avec le château de Brest, des seuls édifices de défense côtière de la rade de Brest classés au titre des Monuments Historiques (classement en 1907). En juillet 2008, la Tour de Camaret a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

La tour polygonale possède quatre niveaux et mesure 18 m de haut. Son enduit étanche de couleur ocre est à base de brique pilée. Elle possède une batterie basse à onze embrasures qui servaient aux pièces d'artillerie défendant l´entrée de la Rade de Brest. Un pont-levis permet de franchir le fossé autrefois inondé à marée haute et d'accéder à la batterie semi-circulaire et au corps de garde. Un deuxième corps de garde, également défensif, a été détruit durant la période révolutionnaire et a été remplacé par un four à boulets.

  • État de conservation
    bon état, restauré

Données complémentaires architecture PATMAR

  • REFC
  • THPA Défense militaire des côtes
  • PROJ
  • MENA
  • PMEN
  • DREC presque unanimement cité
  • AVIS
  • INGP intérêt emblématique ; intérêt paysager et pittoresque ; intérêt de mémoire
  • PING Il s´agit d´un élément paysager fort et emblématique de Camaret qui rappelle le rôle majeur de la ville dans le système défensif du port de Brest.
  • RECO Comme pour la chapelle Notre-Dame-de Rocamadour, il est important de veiller à ce que les aménagements, de son accès et de sa mise en valeur, ne créent pas, par excès d´organisation de signalisation et de souci sécuritaire, une rupture visuelle majeure entre la tour et son environnement.
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique
  • Protections
    classé MH, 1907/09/18
  • Référence MH

Bibliographie

  • TRUTTMANN, Philippe. Architecture miliataire. In La presqu´île de Crozon, L. Calvez (dir. par), Paris : Nouvelle Librairie de France, 1975.

    p. 345-362
  • Entretien avec Jean-Yves Pesqueur, association Nautisme, arts et cultures.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
Articulation des dossiers