Dans la première moitié du 19e siècle, les ingénieurs des Ponts et Chaussées constatent que « le nombre de barques employées à la pêche ayant considérablement augmenté ». Pour assurer la sécurité de ces marins plus nombreux, le principe de construction de deux fanaux dans le port est approuvé par décision ministérielle le 28 mars 1846. Le projet n´est mis à exécution qu´à partir de 1859 : un feu vert est construit en aval, sur la rive gauche, et un feu rouge en amont, sur la rive droite. A la fin des années 1860, une maison de gardien (bâtiment principal avec rez-de-chaussée et mansarde à l´étage, complété de deux appentis, dont l´un sert au stockage des huiles) est construite au pied du feu amont. Afin de pouvoir passer d´un feu à l´autre sans faire un grand détour par le fond de la ria et faciliter l´acheminement des huiles et du matériel pour le fonctionnement du feu, le gardien de phare traverse la rivière de Doëlan. Pour accéder à la rive gauche, il utilise le quai de Kernabat, puis emprunte un étroit chemin jusqu´au feu. Pour accéder à la rive droite, un appontement est construit, composé de deux escaliers reliés à un petit terre-plein sommital, accessible depuis le jardinet de la maison du gardien. A la fin des années 1890, l´appontement de la rive droite apparaît sur un plan général du port réalisé par le service des Ponts et Chaussées sous la mention « cale du phare ».