Le Manoir de Penanguer des années 1920 jusqu'à aujourd'hui.
En 1922, le manoir a été divisé en trois lots, que forment aujourd'hui les numéro 6, 7 et 8 de la rue Penanguer. Les grands parents du propriétaire du numéro 7 acquièrent la grange, munie d'une archère canonnière.
Louis Le Guennec habite le logis seigneurial à la fin des années 1920. Il écrit :
"Il y a un demi siècle, l'apparence de PENANGUER se trouvait singulièrement relevée par une élégante tourelle hexagonale campée au beau milieu de la façade. Cette tour a disparu ainsi que les ruines d'une échauguette à cul de lampe qui, du côté des marais, surveillait le cours de l'Odet.
Une voûte à croisée d'ogive, aux amorces encore apparentes abritait le portail extérieur, à droite duquel un bâtiment à porte cintrée communiquait avec l'ancienne chapelle aujourd'hui démolie.
Le détail le plus caractéristique est ce pan coupé ménagé à l'angle est ce pan coupé ménagé à l'angle nord sur l'arrière façade, et ajouré d'une longue fenêtre qu'orne une arcade à crossettes végétales. A l'intérieur du manoir, l'embrasure d'une fenêtre garnie de meneaux gothiques, conserve ses bancs de pierre." (Ecrit le 6 juin 1929 par Louis Le Guennec).
En 1953, alors que les alentours du manoir, duquel on pouvait voir le port du Corniguel, n'était que marais, la commune de Penhars décide d'utiliser ce terrain pour construire des lotissements. On trouve ainsi aux environs du manoir, des habitations typiques de la reconstruction. Le terrain à l'arrière du logis, jusqu'à la chapelle de Sainte Bernadette n'est pas encore utilisé.
En 1975, le jeune couple Le Braz acquiert le logis seigneurial à bas prix. En effet, celui-ci est à l'état de ruine : la couverture est manquante, une simple bâche le maintient hors d'eau. Le sol en terre battue pose des problèmes d'humidité et les murs fléchissent.
La parcelle étant sous la servitude d'alignement, le bâti, en ruine, risque fort d'être rasé. Les quelques éléments historiques à disposition des nouveaux propriétaires, joints à un courrier au maire, permettent d'annuler la menace.
En 1976, les premiers travaux de restauration ont lieu.
Source : Tradition orale : propriétaires du n° 6 et n°7 de la rue Penanguer.