Dossier d’œuvre architecture IA29131315 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Inventaire des châteaux maisons de maître et maisons d'architecte de Quimper
Villa Liorzic, 15 rue de Salonique (Quimper)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Quimper

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quimper - Finistère
  • Commune Quimper
  • Adresse 15 rue de Salonique
  • Dénominations
    villa

Charles Chaussepied en tant qu’architecte en chef des monuments historiques dès 1901 a une parfaite connaissance des différents courants architecturaux. Cette villa qu’il a construit trois ans après son installation à Quimper, est le reflet de ses connaissances et de ses goûts personnels de par la diversité des styles architecturaux déployés sur les façades: romano-byzantin, gothique, art nouveau, etc. L’architecte a développé au fil de sa carrière un vocabulaire qui lui est propre, et que l’on retrouve sur plusieurs maisons particulières qu’il a construit. Cette villa présente un style éclectique, caractéristique des réalisations aussi bien religieuses que privées de Charles Chaussepied. La villa Liorzic a la particularité de s’inscrire à la fois dans le goût de l’époque, c’est-à-dire le pittoresque et dans un style breton où la pierre locale est célébrée.

La villa Liorzic était le cabinet et la résidence principale de l’architecte Charles Chaussepied. Elle a été construite en 1904 d’après les plans qu’il avait lui-même réalisé. Charles Chaussepied y a habité avec sa famille tout au long de sa carrière d’architecte à Quimper.

A sa mort, il en a fait donation à son fils également architecte, André Chaussepied. Les propriétaires actuels ont acheté la villa à André Chaussepied en 1974.

Cette villa d’architecte est construite en hauteur et en retrait par rapport à la rue ce qui la distingue du bâti environnant. Un haut mur d’enceinte en moellon de granit marque la séparation avec la rue et les bâtiments mitoyens. Elle présente un plan carré, et est flanqué de deux ailes en retour d’équerre : une au nord-ouest et une au sud-est. Le cabinet de l’architecte est logé dans l’aile nord-ouest. La villa est entièrement construite en moellon de granit, les éléments de décor ou de couvrement sont majoritairement en pierre de taille de granit et certains sont en brique.

Le corps de bâtiment principal comprend un niveau de sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles aménagés. L’aile en retour d’équerre au nord-ouest possède uniquement un rez-de-chaussée. Celle du sud-est s’élève sur un rez-de-chaussée et deux étages.

Une porte d’entrée est percée dans le mur d’enceinte, et sur le linteau monolithe est inscrit le nom de la villa « Liorzic » (jardin en breton). L’entrée principale de la villa est symbolisée par un porche auquel on accède par quelques marches et qui donne accès à deux portes, l’une menant dans la villa et l’autre dans le cabinet de l’architecte. Le porche est couvert d’une voûte d’ogives et en façade, un arc surbaissé repose sur deux colonnes engagées de plus d’un tiers surmontées chacune d’un chapiteau orné de palmettes. Les portes sont d’origine et prennent place dans des ouvertures couvertes d’un linteau monolithe droit reposant sur des coussinets. La porte menant directement au cabinet d’architecte n’est plus utilisée, actuellement on y rentre depuis l’intérieur de la villa. Ce cabinet d’architecte avec une importante hauteur sous plafond est de plan carré, et il est éclairé par une grande verrière au niveau du plafond. Cette verrière est de plan rectangulaire, elle est composée de panneaux de verres aux motifs variés et la gamme de couleur utilisée comprend du rouge, du jaune, du bleu ou vert au. En outre, une large fenêtre couverte d’un linteau métallique éclaire la pièce et c’est à cet endroit que se trouvait la table à dessin de l’architecte. Actuellement, le cabinet a été transformé.

La façade du corps de bâtiment principal est percée au rez-de-chaussée d’un large baie couverte d’un arc outrepassé emprunté à l’architecture mauresque ou à l’art nouveau qui battait son plein dans les années 1900. Plutôt que de percer deux ouvertures pour éclairer le salon, l’architecte a opté pour une seule ouverture qui permet d’apporter un maximum de lumière qui se diffuse dans la pièce. L’angle ouest est chanfreiné et couronné d’une statue représentant l’architecte Charles Chaussepied tenant dans ses mains un compas, symbole de la profession. La présence de cette statue fait référence à l’art médiéval.

Le rez-de-chaussée est séparé du premier étage par un bandeau d’étage saillant. Le premier étage est éclairé par deux portes fenêtres à traverse possédant des jambages harpés avec cavet et un linteau monolithe droit avec cavet. Elles sont toutes deux précédées d’un garde-corps ouvragé en fer forgé. Les combles sont percés d’une lucarne. Cette façade est couronnée par une corniche à modillons uniquement au sud alors que la façade ouest possédant deux ouvertures est couronnée d’une simple corniche.

L’aile en retour d’équerre est, présente au sud un mur pignon avec chevronnière et crossettes. Au rez-de-chaussée, la salle à manger est éclairée par trois baies jumelées occupées par des fenêtres à traverse avec arc en plein cintre. Le châssis de tympan est composé de deux vantaux dans lesquels se logent des panneaux de verre colorés avec des motifs. Par ailleurs, ces panneaux sont protégés par une grille ouvragée en fer forgé. A l’instar du salon, la salle à manger est placée au sud pour profiter d’un large ensoleillement. Un bandeau d’étage délimite le rez-de-chaussée des deux étages. Au premier étage se trouve une grande fenêtre couverte d’un linteau en bâtière et orné d’une accolade au niveau du soffite, les jambages sont ornés d’un cavet. Le deuxième étage est éclairé par une petite ouverture couverte d’un linteau en mitre orné de briques rouges, jaunes et d’une pierre de taille de granit.

Les façades est et nord sont dotées de multiples ouvertures et deux portes secondaires. Les deux façades sont couronnées par une corniche. Au nord se trouvent les ruines d’une buanderie.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015