Certains auteurs croient reconnaitre un Hôpital à Quimper dans la charte de 1160 qui mentionne le don d’un « hospitalis inter duas Kemper », soit entre l’ancienne civitas de Locmaria et la nouvelle cité de Quimper-Corentin. Ce qui est impossible car on retrouve principalement les toponymes Aquilonia et Lucus Mariae pour Locmaria dans la seconde moitié du Moyen-Âge, il faut donc fixer cette aumône entre Kemper-Corentin et Kemperele, et non à Quimper. Au XVe siècle le Temple de Quimper-Corentin semble être uni à la commanderie de Beauvoir en Priziac, même s’il apparait parfois indépendant sur d’autres actes. En mars 1535, Jean de La Barre est commandeur de Quimper et de Pont-Melvez lorsqu’il prend possession du Palacret pour le commandeur Pierre de la Forest. Le Temple de Quimper sera annexé à peine quelques décennies plus tard à la commanderie de La Feuillée. En 1617, on y vénérait le chef de Saint-Jean-Baptiste « en forme de teste d'homme en bois doré, renfermant des reliques du précieux corps de saint Jean-Baptiste ». La chapelle a été restaurée par le commandeur René de Saint-Offange au début du XVIIe siècle. Même si en 1758, le commandeur Jean-Baptiste-Emmanuel de Rohan juge le Temple inutile car trop proche du présidial de la ville et des autres nombreux lieux de culte de Quimper, la chapelle restera bien entretenue et dépendante de La Feuillée jusqu’à la chute de l’Ordre de Malte à la fin du XVIIIe siècle et sera démolie seulement en 1848. Aujourd’hui, seul le Pont de la cale Saint-Jean rappelle l’emplacement de l’ancien Temple de Quimper.
- enquête thématique régionale, Inventaire des commanderies templières et hospitalières de Bretagne
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne
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Commune
Quimper
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Lieu-dit
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Adresse
Rue Vis
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Quai de l'Isle
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Cadastre
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Précisions
anciennement commune de Saint-Mathieu
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Dénominationschapelle
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VocablesSaint-Jean-Baptiste
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Période(s)
- Principale : 13e siècle, 17e siècle
Le Temple était situé à l’angle de la rue Vis et du Quai de l’Isle dans un faubourg extra-muros de Quimper appelé la Terre-au-Duc, dépendant de l’ancienne paroisse de Saint Mathieu. En 1849, Théodore Hersart de La Villemarqué voyait « aux portes de Quimper, les ruines d’une antique commanderie des templiers » qui servirent de théâtre à la gwerz des Trois Moines Rouges. C’était un édifice rectangulaire de 20m par 8m à vaisseau unique comprenant des éléments de construction des XIIIe et XVIIe siècles. Une ouverture sur le gouttereau nord donnait accès à une cour où il y avait « un petit appentis qui servait d’auditoire » que les sources nomment opital. Cet hôpital était ruiné en 1617 mais ses vestiges ont été partiellement arpentés pour le terrier de La Feuillée en 1731.
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Plansplan allongé
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Étages1 vaisseau
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TypologiesChapelle à vaisseau unique
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Bretagne
- (c) Stéven Lemaître
- (c) Région Bretagne
- (c) Stéven Lemaître
- (c) Région Bretagne
- (c) Stéven Lemaître
Documents d'archives
Bibliographie
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COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
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OGEE, Jean. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nantes, tome 2, 1779, 552 p.
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MORICE, Hyacinthe, TAILLANDIER, C. Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne... Paris, 1742-1746.
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GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dits Chevaliers de Malte en Bretagne, Nantes, 1902.
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HERSART DE LA VILLEMARQUE, Théodore Barzaz Breiz, chants populaires de Bretagne, Paris, 1839.
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COLIN, François « Templiers et Hospitaliers en Bretagne du XIIe au début du XIVe siècle. Histoire, historiographie et mythe », Mémoire de première année de master, université de Nantes, 2007