Dossier non géolocalisé
Roscoff fait partie des première stations bretonnes qui se développent près d'un port ancien. Les nombreuses locations, au même titre que les hôtels, répondent à l'attrait touristique de la commune.
Cet hôtel a été sélectionné pour représenter le corpus "hôtel" de Roscoff. Son architecture et la reconnaissance de l'architecte qui en a conçu les plans, Lionel Heuzé, ont orienté ce choix .
Vers 1930, Joseph Person achète une parcelle au 15 rue Amiral Réveillère. L’ancienne maison est démolie pour construire un hôtel.
L’architecte morlaisien, Lionel Heuzé (1878-1970), remonte dans la façade sur rue des arcades provenant de la galerie sur cour d’une maison située presque en face, arcades qui donneront son nom à l’hôtel. On rencontre ce type d’arcades, dans plusieurs anciennes maisons de marchands de Roscoff de la fin du 16e ou du début du 17e. Ces arcades servant d’entrepôt sont surmontées à l'étage d'une très longue pièce qui leur a valu l'appellation de "galerie » dans les textes anciens.
L'entrée dans l'hôtel-restaurant se fait depuis une rue commerçante de Roscoff, rue amiral Réveillère. La façade est en pierre de taille de granite, exceptée la partie ouest du premier étage et des combles couverte d'un enduit représentant un faux pan-de-bois.
Cette différence de traitement distingue le rez-de-chaussée, réservé au restaurant, des étages, probablement réservés aux chambres de l'hôtel. L'emploi d'arcades, composées de colonnes toscanes rehaussées, en RDC, de même qu'un larmier en pierre, couvert d'ardoises, renforcent cette division. Notons que le fronton monumental des étages casse l'horizontalité et apporte un élancement au bâtiment.
Il semble que les contrevents du 1er étage, ornés de cœurs percés, soient d'origine, ou du moins qu'ils aient été refaits à l'identique.
Pierre gravée avec le nom de l'architecte et de l'entrepreneur mais difficile à déchiffrer : L. HEUZE ARTE B (?) ADE / F. CORCUFF ENT EUR pour L[ionel] HEUZE AT[chitec]TE A[rchitecte D[iplomé d']E[tat] /F. Corcuff Ent[repren]eur.
À l'opposé, une façade maritime présente un traitement plus contemporain : véranda au rez-de-chaussée, ajoutée dans un second temps, et crépis couvrant les étages ordonnancés. Un mur en maçonnerie de moellons en soubassement, surmonté d'une balustrade, protège de la houle. À l'origine, un enduit et l'inscription, "HÔTEL et RESTAURANT PERSON", couvraient ce mur.
