A la fin du 19e siècle l’anse Pors Poulhan était une crique naturelle qui servait d’abri à une dizaine d’embarcations à la saison d’été. Elle était aussi fréquentée par les agriculteurs et goémoniers des environs pour la récolte des algues sur l'estran. Un petit vivier à crustacés s’y trouvait également dès 1896. Il possédait deux bassins sommaires créés dans deux grottes marines.

Les premiers aménagements réalisés pour faciliter l’accès aux embarcations eurent lieu au début du 20e siècle. Bien que les usagers aient dès cette époque demandés à ce que l’anse soit protégée des vents dominants par un ou deux brise-lames et permettre un mouillage en tous temps, les pouvoirs publics ont privilégié la création d’un système facilitant le hissage des bateaux sur la grève. C’est ainsi qu’un premier treuil fut installé en 1900, qu’une plateforme avec cale construite en 1913 puis agrandie en 1923 et dotée d’un second treuil et d’une seconde cale.

Le feu a été bâti deux ans plus tard entre 1925 et 1927 pour indiquer la position de l’anse qui, selon les usagers, est difficilement repérable de nuit en raison de l’uniformité de l’aspect des falaises. C’est à cette même époque que fut construit l’abri du canot de sauvetage (1926) et sa cale de lancement qui fonctionna jusqu’en 1948.

Ces aménagements ont eu comme conséquence une augmentation de la flottille passant de 30 embarcations en 1920 à 59 en 1930. L’année 1935 voit la construction d’une longue cale de débarquement côté ouest du port.

Les deux brise-lames tant attendus furent construits plus tard. Le premier (côté Plouhinec) entre 1952 et 1954 et le second (côté Plozévet) vingt ans plus tard entre 1972 et 1974.

Après quelques améliorations supplémentaires, le port, qui abrite aujourd’hui une flottille de plaisance, est devenu un point phare du tourisme sur le territoire marquant la limite entre le Cap-Sizun et le haut Pays Bigouden. Limite matérialisée par la statue d’une bigoudène due au sculpteur René Quillivic de Plouhinec.