Dressé sur une parcelle close par des murets de pierre sèche, le fournil étudié se trouve à l’ouest du village de Kerherneau, isolé du bâti ancien.

Réalisé en moellons de granite de tailles diverses, il présente deux ouvertures sur sa façade antérieure est : une porte en anse de panier avec linteau en T et une petite fenêtre rectangulaire à sa gauche. Le pignon nord reçoit le cul-de-four et la façade ouest est aveugle. Notons qu’une fenêtre a été obstruée sur son pignon sud.

Son toit sans charpente consiste en de gros blocs de granite reposant directement sur la maçonnerie de ses murs. Ces dalles, ainsi que le cul-de-four, sont recouvertes de mottes de terre sur lesquelles s’est installée une couverture végétale. Cet aménagement donne au toit du four une forme bombée. Des pierres débordent légèrement des murs gouttereaux et du dôme du four pour prévenir des infiltrations d’eau.

En 1980, dans le tome 2 de son « Tiez, le paysan breton et sa maison », Jean-François Simon explique que « ce style de couvrement caractérise de petits bâtiments comme les puits, les soues ou les maisons à four, ou encore des annexes de construction comme certaines avancées en position d’appentis. […] Ce type de construction ne s’observe actuellement que dans le Cap-Sizun et peut s’expliquer par la volonté de mettre la bâtisse à l’abri des risques d’incendie. » Le recensement réalisé sur le territoire entre 2018 et 2022 a en effet révélé certain de ces petits bâtiments, mais leur nombre est assez restreint et ils semblent se trouver majoritairement dans l’ouest du Cap-Sizun.

L’intérieur du fournil présente un sol en terre battue, un plafond bas et une bouche en arc segmentaire. À gauche de la bouche se trouve une étagère sous laquelle un évier a été intégré à la maçonnerie pour récupérer la cendre. Pour en faciliter le versement, un espace vide a été prévu dans le piédroit gauche de la cheminée. De l’autre côté, dans le mur est, se trouve une niche qui accueillait la lanterne.

Quant au four, il présente une voute en granite.