L’étude du cadastre de 1837 montre que l’organisation globale du village agricole de Leilzac’h (implantation des deux fermes et chemins) a peu évolué ces deux derniers siècles malgré la création, dans sa périphérie, de trois nouvelles maisons dans les années 1970 /1980. On constate cependant quelques remaniements intervenus sur les dépendances agricoles : destruction d’un fournil au sud de la cour de la ferme ouest, reconstruction de l’étable et de la grange (1912) de la ferme est, construction in-situ d’une crèche à cochons sur cette même ferme et transformation de la grange de la ferme ouest en habitation.
Les dates relevées sur les logis des deux fermes montrent que ces derniers ont été bâtis dans la seconde moitié du 19e siècle à l’emplacement de bâtiments plus anciens (1869 sur la ferme ouest et 1856 sur la ferme est). Quelques réemplois de ces bâtiments antérieurs ont pu être observés dans la maçonnerie de la ferme est : porte en anse de panier entre le logis et l’écurie et pierre datée 1802 intégrée au jambage de la porte de l’étable. Ces remaniements ont été entrepris par les propriétaires de l’époque dont les noms ornent les linteaux des portes d’entrée : JEAN BRAS et ANNE BOURDON à l’ouest et GREGOIRE GONIDEC à l’est.
En 1837 deux moulins dépendaient de Leilzac’h : un moulin à eau dont quelques ruines subsistent et un moulin à vent disparu avant 1950. Ces derniers appartenaient à cette date à Jacques JADÉ, propriétaire de la ferme est, dont le nom apparait sur le linteau en réemploi de la crèche à cochons. Voici comment ces derniers étaient décrits lors d’une vente en 1878 :
Un Moulin à eau avec meule et accessoires de moulin, sans étage, à deux costières, deux pignons midi et nord, avec cheminée à ce dernier pignon, construit en simple maçonnerie, couvert en chaume, ouvrant au levant d'une porte et d'une lucarne, au nord, d'une lucarne et au couchant d'une autre lucarne, ayant de longueur 10 mètres, de hauteur, 2 m. de largeur 4 mètres et do franc à l'Intérieur 8 mètres 80 c, donnant de tous endroits sur terres aux saisis.
Un Moulin à vent couvert on planches, ouvrant au midi d'une porte et d'une fenêtre et du nord d'une porte, ayant de hauteur 6 mètres 50 centimètres, de diamètre 4 mètres, avec les tournants et accessoires, donnant avec ses sol et dépendances sur lesquels il se trouve des levant et midi sur terres aux saisis.