Grand Casino de Paramé construit entre 1881 et 1883 par Pigault architecte à Paris pour la Société anonyme de la Baie de Saint-Malo-Paramé. Le casino, pièce maîtresse du projet urbain d'Hébert, est inauguré au début de la saison des bains de 1883, en même temps que le Grand Hôtel sur la parcelle voisine. En 1884, le gérant demande à la commune de Paramé l'installation d'une boîte aux lettres au casino. Dès 1885, les droits de gestion du casino (et du Grand Hôtel voisin) sont rétrocédés à M. Bias, ancien directeur du casino de Dieppe, qui fait percer les murs pour établir un passage entre chacun des salons et fait disparaître les escaliers extérieurs jugés inesthétiques. M. Bias fait installer en 1890, entre les deux édifices, un pavillon ayant figuré à l'Exposition Universelle de Paris en 1878, dit kiosque du Figaro. Le décor intérieur est également modifié par le nouveau gérant : les murs du grand salon d'attente sont tendus de velours bleu et vieil or, tandis que la salle des petits jeux tournant le dos à la mer est en velours vert mousse. Sur les conseils d'Eugène Bertrand, directeur du théâtre des Variétés à Paris et propriétaire à Paramé, le décor et les rideaux d'avant-scène de la salle de concert sont peints par Froment. En 1908, l'éclairage électrique est installé dans le bâtiment, ainsi qu'une sécurité incendie au moyen d'un réservoir intérieur à pompe électrique. En 1914, le casino est transformé en hôpital auxiliaire numéro 114. Par manque de rentabilité, le casino ferme en 1934. En très mauvais état, il est démoli en 1937 et remplacé par un immeuble à appartements dans les années 1970.