Dossier d’œuvre architecture IA35000190 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire, Le patrimoine balnéaire de la Côte d'Emeraude
Pont mobile dit Railway Bac, dit Pont Roulant de Saint-Malo à Saint-Servan
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Côte d'Emeraude - Saint-Malo Sud
  • Commune Saint-Malo
  • Lieu-dit Saint-Servan
  • Adresse quai du Naye , quai Saint-Louis
  • Cadastre 1982 CP, CR
  • Précisions anciennement commune de Saint-Servan
  • Dénominations
    pont mobile
  • Appellations
    dit Railway Bac, dit Pont Roulant de Saint-Malo à Saint-Servan
  • Parties constituantes non étudiées
    embarcadère, remise, passerelle

Par décret du président de la République du 10 février 1873, l'architecte Alexandre Leroyer est autorisé à établir un pont mobile dit pont roulant pour relier Saint-Malo à Saint-Servan, pour une durée de 60 ans. Il est autorisé à l'établir à ses frais et à ses risques et périls, pour le transport du public, dans la passe d'accès aux portes intérieures de Saint-Malo et de Saint-Servan. L'autorisation est assortie d'un certain nombre de conditions, notamment le respect de la navigation portuaire commerciale, prioritaire sur le transport des passagers, le plus souvent des touristes. Le système est aussi appelé Railway Bac, sur le modèle des pont roulants construits en Grande-Bretagne, notamment à Brighton dès 1883. Il est établi dans le décret que le passage des militaires sera assuré gratuitement par Leroyer. Le bac est béni le 7 novembre 1873 par le curé de Saint-Servan. Le système, utilisé à marée haute comme à marée basse, consiste à faire fonctionner une plate-forme montée sur des poteaux métalliques et sur des rails, le tout se déplaçant grâce à des chaînes et à un moteur. La machinerie est logée dans des cabanes en bois construite sur le quai côté Saint-Servan et ne présentant aucune saillie sur la passe. De 1873 à 1874, le bac effectue en moyenne 11 traversées par jour, ce qui représente près de 2000 passagers. En cas de panne, un service de canot est mis en place. Chaque passage dure deux minutes à raison de 50 passagers maximum. Le prix de la traversée varie selon la tranche horaire. En hiver, le pont roulant fonctionne de 7 heures à 17 heures, tandis que pendant la saison (du 1er mars au 30 septembre), il fonctionne de 6 heures à 19 heures. Le 1er août 1909, le pont roulant est ravagé par un incendie. En 1911, il est électrifié par son dernier propriétaire, M. Durand. Il est supprimé en 1923 après avoir été endommagé par un navire norvégien mal amarré.

Le pont roulant se compose d'une plate-forme de 7 mètres sur 6, supportée par quatre montants verticaux en fer de 0, 10 mètre de diamètre, reposant sur un bâti relié par quatre roues de 1 mètre de diamètre. Les montants sont entrecroisés. Le pont mobile roule sur un chemin de fer établi au fond de la passe. La plate-forme est entourée d'un garde-corps en fer à croisillon, sur lequel sont appuyés des bancs. Au centre, une cabine vitrée permet de s'abriter par mauvais temps. Cette cabine dépasse la surface de la mer de deux mètres à marée haute.

  • Techniques
    • ferronnerie
  • Représentations
    • fronton
  • Précision représentations

    Sujet : fronton, support : baies de la cabine vitrée de la plate-forme.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Informations complémentaires :
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 1995