Au début du 19e siècle, le littoral nord des communes de Saint-Malo et Paramé est composé de dunes ou nielles occupées par des moulins à vent et des industries. La digue dans son état actuel s'étend sur 900 mètres entre la cale de La Piperie et Rochebonne et a été entièrement construite ou reconstruite par l'Etat entre 1854 et 1903. Les premiers travaux d'endigage sont réalisés en 1854 sur le territoire communal de Saint-Malo à l'extrémité est du Sillon, entre la cale de la Piperie et le moulin de MM. Halot et Le François. En 1856, l'industriel Palmié achève un ouvrage de défense de 270 mètres dans la continuité de la première digue dite digue Tourou, visant à protéger ses fours à chaux et autres industries. En 1853, une violente tempête endommage sérieusement les défenses en place. En octobre 1856, l'Etat approuve le projet de continuation de la digue, portant sa longueur à 449 mètres. Les travaux de la digue des Dunes sont achevés en 1858 par le tronçon de la digue Lemoine. En 1860, le projet de consolidation de l'épi de la Hoguette est approuvé par décision ministérielle. En 1874, l'administration vote le prolongement de 170 mètres de la digue vers l'est, puis de 390 mètres supplémentaires en 1878. Consciente de l'importance de la digue pour lancer la station balnéaire de Paramé, la Société des Bains de Mer, sous l'impulsion d'Hébert, décide de combler le retrait de 3 mètres de la digue Lemoine pour l'aligner sur la digue des Dunes. Des escaliers sont construits en 1887 pour accéder à la plage, un projet de garde-corps en bois présenté par Hébert au conseil municipal en 1887 ne sera jamais réalisé. Des bancs sont installés dès 1900, des candélabres en 1909. Pour protéger les nouvelles villas, la digue est réparée en 1887 par l'Etat. En 1903, le projet de réparation de la digue Lemoine jusqu'à l'épi de la Hoguette est réalisé par voie de régie. En 1936, l'administration incorpore au domaine public communal une parcelle du rivage, pour permettre de relier la digue à la cale de Rochebonne.