Dossier d’œuvre architecture IA35000287 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire, Le patrimoine balnéaire de la Côte d'Emeraude
Maison, hôtel de voyageurs dite Villa Crystal, dite Crystal Casino, dite Crystal Hôtel, 15 rue de la Malouine (Dinard)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Côte d'Emeraude - Dinard
  • Commune Dinard
  • Adresse 15 rue de la Malouine
  • Cadastre 1982 H 283, 284, 285, 474
  • Précisions anciennement quartier de la plage de l'Ecluse
  • Dénominations
    maison, hôtel de voyageurs
  • Appellations
    dite Villa Crystal, dite Crystal Casino, dite Crystal Hôtel
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, terrasse en terre-plein, belvédère, maison

La villa Crystal est construite en 1892 sur la plage de l'Ecluse pour Gilles-Marie Champion, riche commerçant de la région. Elle est transformée très rapidement puisqu'une demande de l'architecte E.Liège est accordée en 1894 afin de construire sur le domaine maritime un réservoir et une conduite pour prendre à la mer l'eau nécessaire à un établissement d'hydrothérapie. Certaines sources mentionnent également la même année sa transformation en casino. En 1900, elle est achetée par le prince russe de Vlassov, commanditaire de nombreux travaux. La villa est agrandie d'un hôtel en 1904-1905 ainsi que de 3 maisons, par l'entreprise Adam dont la Reine Hortense et Souvenir, qui viennent s'adjoindre à ce complexe hôtelier. Des agrandissements sont à noter également vers 1912 (année d'imposition). En 1977, l'hôtel Crystal est détruit et remplacé par un nouvel hôtel du même nom. Les deux maisons, la Reine Hortense et Souvenir existent encore (voir notice 82).

La villa Crystal lors de sa réalisation a vraisemblablement été influencée par le Crystal Palace de Londres construit à l'époque victorienne. Cette maison que l'on surnommait encore la maison de verre était composée de 6 niveaux dont 3 étages de soubassement qui donnaient directement sur la plage de l'Ecluse. La structure semblait être majoritairement en fer forgé avec des grandes verrières donnant sur des terrasses en béton armé de dimensions variables selon les étages. Une tour-belvédère en maçonnerie était accolée à la façade sud de cet édifice. Un hôtel de construction plus traditionnelle, en maçonnerie, sera adjoint à la villa ainsi que trois maisons de style néo-classique italianisant. Le corps de bâtiment de l'hôtel donnant sur la rue de la Malouine, de style très éclectique, était composé d'un pavillon central à longs pans brisés, et d'une tour d'angle polygonale sommée d'une terrasse à faux créneaux.

  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Sur la Côte d´Émeraude, comme dans de nombreuses stations balnéaires, les nouvelles techniques constructives deviennent des attractions touristiques à part entière, attirant une population de curieux. A Dinard, la station est lancée depuis 1868 et s´enorgueillit depuis cette date de nombreux équipements en tous genres. La villa Crystal édifiée en 1892, sur la « grande plage » de Dinard, par l´architecte présumé Emile Liège, était un édifice à la fois original, moderne et spectaculaire. Original par l´utilisation précoce de matériaux nouveaux tels que le verre pour des surfaces vitrées particulièrement importantes, le béton pour séparer les différents niveaux et le fer pour la structure et les bastingages des multiples terrasses. Moderne par son dessin et son esthétique nouvelle, elle était composée, à l´origine, de deux volumes principaux de trois niveaux chacun, décalés et superposés de façon orthogonale. Cette volumétrie quasiment cubiste sera reprise par les architectes modernistes du 20e siècle. Elle était enfin spectaculaire par l´adjonction d´une tour belvédère, haute de 45m, qui ressemblait davantage à un phare et qualifié de Tour Eiffel de Dinard par son ascenseur permettant de découvrir en plusieurs haltes les curiosités de la roche et du panorama. Comme beaucoup de ces folies architecturales non conçues pour durer, elle est démolie en 1977 en raison de son mauvais état de conservation.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Informations complémentaires :
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 1997