Lorsque vers 1780 l'ingénieur Ogée rédige son "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", il mentionne dans la notice de Comblessac une liste de sept maisons nobles, sans distinguer celles qui s'élevaient sur le territoire de l'actuelle commune des Brûlais, mais la toponymie a conservé la mémoire de leur localisation. A savoir : la Motte-Québriac appelée le manoir de la Motte, la Bouère, la Couppuaye uni à cet époque au manoir de Beaulieu, la Mallardaye, Lurvoye (i.e Lirvouie) et le Bois-Guiomart (i.e le Bois-Guimard).
Paul Banéat ajoute à cette recension deux autre maisons nobles à Bodel et à Treslebois (encore appelé Pisse-Froment)
La plupart de ces manoirs ont aujourd'hui disparu. Le cadastre de 1836 figure encore au Bois-Guimard un grand corps de logis en forme de fer à cheval détruit depuis cette époque. A Trélebois subsiste une bâtisse à étage originellement de type ternaire, dont le rez-de-chaussée conserve une cheminée avec sa plaque de fonte armoriée.
Cette densité relativement importante de maisons nobles, eu égard à l'exiguïté du territoire des Brûlais, témoigne d'une forte présence nobiliaire qui a du s'amenuiser entre la fin du Moyen-Âge et l'époque moderne. A la veille de la Révolution, beaucoup de ces demeures de simples sieurs, dépourvus des droits de justice attachés aux fiefs, ne devaient déja plus être que de simple fermes ou métairies nobles.
Paul Banéat mentionne également une motte castrale et les vestiges d'une enceinte présumée gallo-romaine situées dans le bois voisin du lieu dit la Motte. Cet ouvrage (non visité), auquel le manoir de la Motte-Québriac devait son nom, prouve l'existence d'une châtellenie médiévale qui n'est peut être pas sans rapport avec le titre de sergent féodé de la seigneurie de Comblessac porté par le sire de la Bouère.
Le lieu dit la Basse-Bouère, avec les bois et les étangs qui l'environnent pourrait bien être le site primitif d'une maison forte.
La Bouère est aujourd'hui le seul château de la commune, exemple de ces demeures de plaisance à la campagne édifiées par les notables de la Restauration.