Jean-Baptiste Ogée donne vers 1780, les principales maisons nobles de la paroisse attestées en 1400 : "Crepeneuc, maison du seigneur de Maure ; le Bois-Basset et Launaye ; Brembeat ; le Melouer ; Tréfeleuc ; le Moulin-Hamon ; la Chucheuville ; la Tremblaye ; le Petit-Penhouet ; Penhouet ; Cambara ; le Plessis ; l'Abbaye ; la Billiais ; le Chesne ; la Bardouinaye".
Marteville et Varin, ses continuateurs ne mentionnaient plus au rang des châteaux que la Lardais, le Bois-au-Voyer, Penhouet et le Château de Maure vers 1853, tandis que le Bois-au-Fue, la Bardouenais-des-Aunais, le Bois-Basset et Brambeac étaient à la même date signalés comme "fermes notables".
Paul Banéat mentionne trente deux châteaux et manoirs sur le territoire de Maure, auxquels il faut ajouter les anciens manoirs de Sucheville (ou Chucheville), dont seules les dépendances étaient situées en Lieuron, et de la Bourousais, inconnu de cet auteur.
Sur ce nombre important qu'il convient d'apprécier en regard des vastes dimensions de la commune, bien peu subsistent aujourd'hui. Une vingtaine ont disparu, à savoir : L'Abbaye, La Barre-Limoge, La Billiais, Le Bois-au-Fût, La Bouëxière, Les Cambaras, La Chesnais, La Croix, Eder (sis à La Heldais ?), La Fosse, Launay, Le Moulin-Hamon, Pellan, le Petit-Penhoët, Trébert, Trécontur, Tréfleur, La Tremblais, Trévallan et enfin Vidouët. Deux ne présentent plus que des vestiges : La Bardouénais-des-Aunais et La Guérivais. Quatre autres ont été remaniés : Brambéat, La Bourousais, Le Chesne, le manoir de Crépeneuc (au lieu dit Le Château de Maure), ainsi que La Lardais, partiellement détruit. Cinq édifices enfin ont été conservés dans leur état d'origine ou reconstruits ex integro au 19e siècle, respectivement : le manoir de Penhoët, le château du Bois-au-Voyer d'une part, les châteaux du Bois-Basset, de La Lambardais et du Château de Maure d'autre part.
La répartition géographique de ces maisons nobles met en relief un partage du territoire en quatre domaines sous la bannière de Maure. Image de la puissance du sire de Maure, dont le patrimoine foncier souffrait peu de rivaux, les châteaux de la Lardais et du Bois-au-Voyer sont rejetés à la périphérie, respectivement aux confins de Saint-Séglin et de Lohéac. Penhouët, au sud, et Bois-Basset, au nord-ouest, paraissent en position plus subordonnés. Comme dans les autres communes du canton, ceux-ci ont mieux résisté aux avanies de l'histoire que la kyrielle des gentilhommières vassales, souvent déclassées dès avant la Révolution.