"Entre la mer et la terre s'étendent des campagnes pélagiennes, frontières indécises des deux éléments" comme l'écrivit Châteaubriand. Pourtant la demeure du Lupin, construite en 1692 par les Robiou dans un tel site, reste, avec ses jardins, isolée de la mer toute proche. Son plan général définit le programme architectural architectural de la "malouinière" au sens actuel du terme : cour et jardin séparés par l'alignement du corps de logis central prolongé de deux ailes basses. Grands toits et cheminées accentuent les masses architecturales. Jardins et intérieurs actuels datent du début de ce siècle. En contrebas du site, le moulin à marée du Lupin est attesté par les archives.
Au centre de la façade, un panneau de bossages en table met l'accent sur la travée axiale : ce traitement vigoureux de l'élévation rappelle les projets de Vauban pour les fortifications de Saint-Malo. De part et d'autre de l'entrée, la présence insistante de la chapelle et du colombier révèle la difficulté d'intégrer à la maison des champs des éléments architecturaux proprement nobiliaires.
Photographe à l'Inventaire