• inventaire préliminaire, Pleurtuit
  • inventaire topographique
Maison de villégiature dite "malouinière" de Cancaval, Haut Créhen (Pleurtuit)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Dinard
  • Commune Pleurtuit
  • Lieu-dit le Haut Créhen
  • Cadastre 1988 ZH 309
  • Précisions commune rattachée après inventaire  ;
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, pavillon, jardin, ferme, dépendance

A Cancaval, le paysage sur la Rance maritime attire comme un aimant. Pourtant, comme pour ses semblables, la « malouinière » est située en retrait de la mer. Elle donne sur un jardin, autrefois ordonné, clos de murs, tel que nous le présente une gravure du début du 19e siècle. A l’origine, l’accès principal se faisait par la mer. Celui-ci avait été rendu possible grâce à l’aménagement d’un quai, aujourd’hui disparu. La « malouinière » construite vers 1730, est antérieure au château de Montmarin, son célèbre voisin. Cette résidence de villégiature, transformé au cours du temps, maintien des dispositions intéressantes, comme les lambris de la salle à manger avec un dressoir semblable à celui de la « malouinière » de la Rivière à Paramé dont le panneau supérieur était peint d’un trompe l’œil de pièces d’orfèvrerie.

Le dictionnaire de Paul Banéat mentionne en 1513, à Cancaval, un manoir et un emplacement de forteresse. La topographie de la baie avec une pointe avancée sur la mer dont l’isthme s’étrangle, signale un éperon barré : promontoire coupé par un retranchement. La « malouinière », protégée par la pointe est construite, face à la mer, au centre de la baie. Les bâtiments ruraux, situés non loin, orientés au sud, comme la plupart des maisons anciennes sont en partie préexistants. Ils ont été cependant rénovés et agrandis au fur et à mesure des nécessités.

La maison de villégiature construite vers 1730 est antérieure au château de Montmarin, son célèbre voisin. Son premier propriétaire n’est pas encore connu, nous savons toutefois qu’elle a appartenu à la fin du 18e siècle, à la fille de Benjamin Dubois qui détient Montmarin, puis à Pierre Godefroy, négociant à Saint-Malo et président du tribunal de commerce, en cette même ville. La propriété est transmise à sa fille Elisabeth Godefroy qui épouse, à Saint-Malo, Paul Fontan, négociant, armateur et banquier. Ils vendent la maison en 1856. Elle est partiellement endommagée en 1884 par un incendie et réaménagée par une famille américaine Albret-Lake.

Des photos prises en 1898 indiquent la construction en façade sur mer, d’un belvédère, de deux tourelles d’angle, et en façade arrière d’un nouveau corps de bâtiment avec une terrasse supérieure protégée par un petit garde-corps en brique. L’escalier intérieur est également refait à cette période.

La maison a été depuis restaurée avec soin : la terrasse de l’aile arrière a été recouverte d’une charpente et les enduits ont été refaits, avec un souci d’authenticité.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Godefroy Pierre
      Godefroy Pierre

      Pierre GODEFROY est un homme politique français né le 19 mars 1778 à Granville (Manche) et décédé le 9 novembre 1841 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

      Négociant à Saint-Malo, président du tribunal de commerce et vice-président de la chambre de commerce, il est député d'Ille-et-Vilaine en 1815, pendant les Cent-Jours puis sous-préfet de Saint-Malo d'août 1830 à son décès.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      habitant célèbre attribution par source
    • Personnalité :
      Fontan Paul Vincent
      Fontan Paul Vincent

      Paul Vincent FONTAN, négociant, armateur, banquier, né le 1er janvier 1795 à Saint-Malo, décédé le 10 mars 1887 à Saint-Malo. Il se marie avec Elisabeth-Marie GODEFROY en 1821.

      Maire provisoire de Saint-Malo en 1871. Président de la chambre de commerce de Saint-Malo.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      habitant célèbre attribution par source
    • Personnalité :
      d'Albert-Lake Virginia
      d'Albert-Lake Virginia

      Virginia d'Albert Lake, américaine, a joué un rôle important lors de la résistance française. Elle décède à Cancaval.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      habitant célèbre attribution par source

Les abords :

Les bâtiments ruraux

Le logis reprend les caractéristiques des anciennes fermes observées sur les bords de la Rance : une orientation sud, un logis mixte regroupant des pièces habitables et fonctionnelles. La pièce principale, la salle, est agencée d’un mur de refend particulier qui sépare la pièce principale à vivre, d’une pièce secondaire, souvent de décharge, cellier ou autre. Au lieu d’être plein, le refend est étonnamment percé de plusieurs ouvertures, l’une d’elle donne sur une tour d’escalier dans œuvre, puis sont agencés un placard, un vaisselier mural avec un évier puis une porte donnant sur la pièce froide, car ne possédant pas de cheminée. Le logis a été agrandi de part et d’autre de ce corps central.

Le quai

Un quai en pierre de taille (détruit) est représenté sur plusieurs gravures, présent en 1790, il ne l’est plus sur le cadastre de 1834. Un portail principal, accessible par un escalier à double volée, donnait sur le jardin, tandis qu’un escalier secondaire menait à un pavillon de guet.

La "Malouinière"

Le gros œuvre est recouvert d’un enduit, avec des faux appareils de pierre en bandeaux. Certaines pierres d’angle sont également feintes afin de donner l’illusion de pilastres. L’aile arrière a été rajoutée à la construction initiale. L’ancien escalier a fait place à un nouveau qui reprend les modèles courants du territoire d’étude, à savoir un escalier en charpente à balustres dont le départ présente un enroulement.

La salle à manger, au centre, est décorée d’un lambris en partie ancien. Il conserve un dressoir pour présenter les plus belles pièces d’orfèvrerie.

A l’étage de comble des chambres sous charpente avec alcôve sont dans l’esprit de la construction d’origine.

Le belvédère a été modifié, disparition du lambrequin et transformation de la flèche.

Les tourelles d’angle, d’esprit troubadour, factices n’ont pas été reconduites dans la récente rénovation qui privilégie les volumes du 18e siècle.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • État de conservation
    remanié

Données complémentaires architecture IP35

  • DENO
  • HYPOI sans objet
  • HYPOE
  • PHYPO malouinière de type classique rhabillée
  • STYL
  • NOTA
  • MURS1 granite ; moellon ; enduit
  • MURS2
  • SCLE1 18e siècle
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • ESPAL
  • PASSAGE
  • ESPAP
  • DISTRIB
  • ORDO
  • ELEV
  • ETAG
  • COMBLE
  • MOUV
  • RDC
  • ACCESA
  • ACCESP
  • NATUA
  • FACCES
  • FAXE
  • FETAG
  • FOUV
  • IAUT nsp
  • ICHR typicum
  • IESP unicum région ou pays
  • ICONTX intégré
  • PINTE
  • SEL sélection requise
  • TYPVIL
  • TYPECA
  • POSECA
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 3, p. 137
  • BAZIN DE JESSEY, Louis. Le port national de Montmarin et les divers projets de construction du port de Saint-Malo au XVIIIe siècle. Annales de la société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo. Année 1975. Bannalec : Imprimerie Régionale. p. 91-110

Documents figurés

  • Extrait du relevé des côtes de France, 1775

  • Les bords de la Rance, château de Cancaval. Carte postale, [s.l.] : G. F. [s. d.]. (A. D. Ille-et-Vilaine, Fonds Lagrée).

  • Plan topographique des ports et rade de Mont-Marin et dépendances. Levée pour l'armateur Dubois, vers 1790. (A. N., série N 1091, Ille-et-Vilaine 2).

  • Les Rives de la Rance (Bretagne), lithographie de Petit et Bertauts, partition. Souvenir dédié à Mme Céleste Dubois de Montmarin par M. Aristide de Latour chanté par M. Richelmi. Paris : Chez Mme A. Guérin, Passage Choisel, 78 (Fonds privé)

  • A. Départementales d’Ille-et-Vilaine : 6Fi Pleurtuit/13-1095 et 6Fi Pleurtuit/12-3963

Annexes

  • Cancaval, 1828, état de la section C
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2000, 2019