Dossier collectif IA35007127 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Ganton
Les maisons, fermes et manoirs sur la commune de Saint-Ganton
  • Dénominations
    maison, ferme, manoir
  • Aires d'études
    Ille-et-Vilaine
  • Adresse
    • Commune : Saint-Ganton

Lors de cette enquête 99 logis ont été recensés sur le territoire communal. Il s'agit de 39 maisons, 58 fermes et d'un unique manoir (le manoir de la Thébaudais). La majorité de ces habitations rurales a été construite au 19e siècle et surtout au début du 20e siècle. Les datations les plus anciennes ne remontent pas au-delà du 17e siècle (ferme de la Touraudais, manoir de la Thébaudais, alignement de logis de la Roche) ; un corpus non négligeable date du 18e siècle.

Deux grandes familles de logis sont notables de part le nombre de leurs représentants. La première est constituée de logis élémentaires. Il s'agit de maisons composées d'une ou deux pièces desservies par une unique porte d'entrée. La seconde est constituée de logis à deux pièces chauffées juxtaposées. Dans ce cas, deux salles de vie possédant une cheminée sont desservies chacune par une porte d'entrée. Un groupe intéressant de ce type se situe à la limite des 18e et 19e siècles (la Vionnais, la Houle, la Manchonnais).

Ces deux familles de maison à seul usage d'habitation sont présentes dès le 18e siècle (la Roche, Combray, la Houle, Remdon). Elles se maintiennent tout au long du siècle suivant (la Vionnais, la Manchonnais) et se retrouvent au début du 20e siècle (Beaucel, la Houle, la Manchonnais). Elles présentent toutes les deux un espace de stockage ménagé dans le surcroît. Une ou deux gerbières débordantes y donnent accès. On remarque que ces gerbières sont couvertes d'une toiture rampante pour les époques les plus reculées (la Houle, Remdon). Après 1850, leur couvrement est fait en bâtière (la Houle, la Roche, Combray). Souvent, une niche à statue prend place dans pignon de la gerbière lorsque celle-ci est unique (Combray, la Houle).

Pourtant propre aux territoires ruraux, les logis à fonctions combinées (Hommes et animaux sous le même toit) sont peu nombreux. L'étable est plus volontiers placée dans un bâtiment annexe. On remarque que bon nombre de logis à deux pièces chauffées juxtaposées construits au 18e siècle voient l'une de leur salle transformée en étable au 19e siècle (la Manchonnais, Beaucel). Dans ce cas, seule la cheminée et d'éventuelles traces d'enduit intérieur témoignent encore de l'utilisation ancienne de la pièce en habitation.

L'utilisation de l'appentis est redondante sur le territoire communal. Il donne ainsi une allure très caractéristique aux habitations. Il s'agit souvent d'un cellier, plus rarement d'une étable. L'appentis latéral est également souvent rencontré. Il s'agit la plupart du temps de refuges à porcs construits à l'aide de palis de schiste pouvant atteindre la hauteur d'un homme. Un puits et un four complètent généralement la liste des dépendances agricoles. Le puits est toujours couvert, généralement par une voûte en tas de charge construite en palis de schiste.

Les pierres de taille sont dans la majorité des cas absentes des chaînes d'angle. Elles apparaissent généralement autour de 1900 pour entourer les ouvertures. La pierre de prédilection est alors le grès, plus rarement le granite. Les briques rouges sont également très utilisées pour l'entourage des baies autour de 1925. Elles proviennent majoritairement des briqueteries de la commune voisine de Langon. Quelques exemples de ciment moulé ont aussi été recensés autour de 1925.

Les manoirs

Deux manoirs sont mentionnés par Paul Banéat à la fin des années 1920. Ils n'en restaient que quelques vestiges à cette époque. Ces traces sont encore plus ténues aujourd'hui. A proximité de l'église paroissiale, à l'emplacement actuel de la ferme du Bourg, on pouvait voir encore au début du 20e siècle les vestiges de l'ancien manoir de Saint-Ganton, dit également de la Roche. Aujourd'hui, seuls les restes du pigeonnier rappellent les origines nobles de l'endroit. La seconde tourelle et la cheminée de pierre (remarquable selon Guillotin de Corson) ont aujourd'hui complètement disparu. Le manoir aurait été construit au 15e siècle. Thébault Le Febvre le possédait en 1427. Il semble délaissé au milieu du 17e siècle. Le manoir est alors déclassé ; il n'est plus qu'une maison de ferme.

A l'ouest de la commune, le manoir de la Thébaudais fut reconstruit en 1619 par les seigneurs de Bossac. Il fut complètement détruit pendant la période révolutionnaire. Il ne reste plus aujourd'hui qu'une partie du mur de clôture de la propriété fortifiée.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 101
    • étudiées 0

Bibliographie

  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédé. Statistique historique et monumentale du canton de Pipriac, nlle édition [1886]. Paris : Res Universis, 1990, 87 p..

    p. 28-30
  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 vol. (Le patrimoine des communes de France).

    t. 2, p. 1050-1052
  • BANÉAT, Paul. Le Département d'Ille-et-Vilaine Histoire Archéologie Monuments Rennes : Librairie Moderne J. Larcher, 1927-1929, 4 vol.

    t. 3, p. 387-388 t. 3, p. 387

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000