Dossier collectif IA35007500 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Sixt-sur-Aff
Les maisons et fermes sur la commune de Sixt-sur-Aff
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Ille-et-Vilaine
  • Adresse
    • Commune : Sixt-sur-Aff

Lors de cette enquête 251 logis ont été recensés sur le territoire communal. Il s'agit de 81 maisons et de 170 fermes. La majorité de ces maisons rurales a été bâtie après 1850. Une partie non négligeable se situe dans la 1ère moitié du 19e siècle. Si un petit nombre date du 18e siècle, les plus anciennes remontent au 17e siècle (la ferme de Bourien datée 1645, les fermes du Clos-Jules et du Chêne), 2 seulement du 16e siècle (maison sise au 12 place Charles de Gaulle, maison de la Chambre).

Deux familles de logis sont notables de part le nombre de leurs représentants. La première, de loin la plus importante, est composée de logis élémentaires. Il s'agit de maisons composées d'une ou deux pièces desservies par une unique porte d'entrée. Au sein de ce groupe, la grande majorité, représentée par les maisons élémentaires à pièce unique, tend à démontrer la modestie de cet habitat. En corollaire, remarquons que les maisons de type ternaire, qui ont tendance à se développer dans la 2e moitié du 19e siècle, sont très peu nombreuses.

Sixt étant une commune essentiellement rurale (rappelons que l'agriculture faisait vivre plus de 74% de la population en 1946), il n'est pas étonnant de constater que la seconde famille est constituée de logis à fonctions combinées. Ces habitations ont en effet la particularité de présenter une pièce de vie combinée à une espace de stockage important (cellier, grenier carré, etc.) ou plus généralement à une étable. Parmi les exemples les plus anciens de ce groupe, citons les fermes des Noës, du Lehos et de la Rue Gillet remontant toutes au 18e siècle. Parmi les cas les plus récents signalons les fermes de Linel et d'Arguignac datant du début du 20e siècle

Trait intéressant, le recensement de 1946 signale un nombre de ménages inférieur à celui des logements disponibles. Faut-il y voir la raison du nombre important de logis à deux unités d'habitation ? Surtout présents dans la 2e moitié 19e siècle, on continue à en bâtir beaucoup au début du 20e siècle.

Signalons, la présence de feux fermes modèles à la limite des 19e et 20e siècles : le Plessis (ancienne ferme du château de la Haye) et les Béniaux qui est sans nul doute le plus bel exemple.

Le logis évolue avec le temps. De nombreuses transformations accompagnent les changements de destination, l'évolution des goûts, du niveau de vie, etc. Il est ainsi très fréquent pour les maisons élémentaires ou les logis double d'inverser la porte et la fenêtre : Pinguily, Villerio, les Rues Alains, Noyal. A l'origine, la porte est toujours placée à l'opposée du pignon supportant le conduit de cheminée. Cette inversion porte-fenêtre permet de créer une seconde pièce d'habitation (généralement une chambre) là où il n'y en avait qu'une.

On remarque également à la même époque qu'un certain nombre de logis à fonctions combinées ont été divisés en deux propriétés. La partie étable est alors aménagée en habitation ce qui fait que l'édifice peut être assimilé aujourd'hui à un logis double : Arguignac, Ayan, Tréabat.

Si l'architecture domestique et agricole est modeste, elle présente toutefois une grande qualité et diversité dans le matériau. On peut ainsi découvrir des appareils assisés en dalles de schiste, des appareils à assises alternées de moellons de schiste, grès et poudingue, des appareils de moellons de schiste en carreaux et boutisses. Ce trait est souvent l'indice d'un souci esthétique ; souci qui se retrouve dans l'utilisation de fausse souche de cheminée dont le rôle est simplement d'équilibrer la façade.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 250
    • étudiées 0
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000