• inventaire préliminaire, Ercé-près-Liffré
Écart, le Haut Papillon (Ercé-près-Liffré)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Liffré
  • Commune Ercé-près-Liffré
  • Lieu-dit Haut Papillon
  • Cadastre 1983 C2
  • Dénominations
    écart

Evolution de l'habitat à Papillon depuis le 18e siècle

Cette étude s'appuie sur trois séries de plans disponibles aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : un plan de 1784, un plan de 1787-1788 et les plans du cadastre napoléonien (1826 à Ercé-près-Liffré, 1827 à Liffré). On a utilisé aussi le cadastre rénové (1980 à Liffré, 1983 à Ercé-près-Liffré).

Papillon est un écart en paquets : Milieu Papillon (sur Ercé) au nord ; Haut Papillon (sur Ercé) et Papillon (sur Liffré) au sud ; on peut même ajouter la Ville Neuve et Bas Papillon, à l'est. En fait, le toponyme "Papillon" semble être le seul lien qui unisse les deux principaux villages car aucun chemin ne les relie l'un à l'autre, pas plus aujourd'hui qu'autrefois.

Ces deux villages apparaissent sur le cadastre napoléonien, partagés entre près de vingt propriétaires dont la moitié vit sur place. Les propriétés sont petites et très éclatées : le logis est généralement dans un alignement, avec une portion de cour devant et un bout de jardin derrière ; les terres sont en dehors du village. Toutes les problèmes de l'habitat groupé se posent à Papillon.

Le village formé de Haut Papillon (en Ercé) et Papillon (en Liffré) est le plus étendu des deux ensembles. D'après le recensement de 1846, environ soixante cinq personnes y habitent (dont huit foyers, soit quarante cinq personnes, côté Liffré). Comment, alors, expliquer l'importance de ce village, aux confins des paroisses et communes d'Ercé-près-Liffré et de Liffré ?

En 1826, les alignements et autres bâtiments sont établis au nord du pâtis de Papillon, un vaste commun non bâti ni cultivé ; ce pâtis en bordure de la forêt apparaît déjà sur le plan de 1787-1788, plus vaste encore, et les bâtiments sont plus nombreux. Ceux-ci s'organisent autour d'un espace vague, où se mêlent sans doute cours et parcelles en herbe. Les jardins se situent plutôt à l'arrière des bâtiments. Ce type d'organisation n'empêche pas les propriétés d'être éclatées.

On a fait la différence, dans les matrices cadastrales du 19e siècle, entre bâtiment et maison. Comment comprendre, alors, l'organisation de la vie quotidienne et le fonctionnement des exploitations agricoles ? On peut supposer que des ménages sont installés dans des "bâtiments" ou bien que plusieurs familles vivent dans la même "maison", laissant les "bâtiments" à l'activité agricole exclusivement. La vérité est peut-être entre les deux.

Les biens fonciers et immobiliers se transmettent de génération en génération. Pour preuve, on trouve les noms de la veuve Le Fas et de Jean Jolly sur le plan de 1787-1788 et on rencontre les mêmes noms de famille, aux mêmes endroits, sur le cadastre de 1826.

Le plan de 1784, d'une grande simplicité, montre quand même douze maisons à Papillon et surtout la Loge, un édifice circulaire assez important, qui abritait sans doute les ouvriers sylvicoles. Il a été remplacé à la fin du 19e siècle par la maison forestière de Papillon, située sur le territoire de Liffré.

Depuis le 19e siècle, on a peu construit à Haut Papillon, si ce n'est l'alignement à proximité de la route au sud (parcelle 206 du cadastre rénové). Un gros alignement a même été rasé au nord du village. On a en général remanié et agrandi le bâti existant pour l'adapter à une agriculture moderne et à un confort désormais accessible. Les bâtiments peuvent aussi se succéder à un même emplacement ; ceci n'apparaît pas toujours sur le cadastre.

En revanche, toutes ces modifications sont sensibles sur le parcellaire, absolument différent de celui de 1826-27. Le remembrement est en particulier visible à l'endroit du pâtis de Papillon qui n'existe plus. Du coup, il n'y a plus qu'un seul chemin d'accès qui se divise ensuite vers chaque propriété.

Ces propriétés s'organisent en général selon un axe nord-sud, sur la limite communale. Ainsi, le logis et l'étable de la ferme la plus à l'ouest sont en Ercé (parcelle 529) et sa grange est en Liffré (parcelle189) ; c'est aussi sur Liffré que s'est construit la nouvelle maison de cette exploitation, dont la position centrale modifie les déplacements au sein de l'exploitation.

C'est assurément autour de l'agriculture et de la sylviculture que Papillon s'est développé. C'est apparemment en tant que lieu de résidence qu'il se maintient. La position relativement isolée de cet écart a sans doute contribué à la conservation du bâti et, à l'inverse, à la modification de l'environnement naturel, due à l'intensification de l'agriculture.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Données complémentaires architecture IP35

  • DENO
  • HYPOI
  • HYPOE
  • PHYPO
  • STYL
  • NOTA
  • MURS1
  • MURS2
  • SCLE1 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • ESPAL
  • PASSAGE
  • ESPAP
  • DISTRIB
  • ORDO
  • ELEV
  • ETAG
  • COMBLE
  • MOUV
  • RDC
  • ACCESA
  • ACCESP
  • NATUA
  • FACCES
  • FAXE
  • FETAG
  • FOUV
  • IAUT sans objet
  • ICHR typicum
  • IESP typicum région ou pays
  • ICONTX intégré
  • PINTE
  • SEL repéré
  • TYPVIL
  • TYPECA hameau-rangée
  • POSECA en retrait

Documents figurés

  • Plan cadastral napoléonien. Section C dite du Plessix, 2e feuille. Levée par M. Cheval, géomètre, 1826, échelle 1/2500e. (A.D. Ille-et-Vilaine).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001