Siège de haute justice seigneuriale, le manoir est construit à la fin du 14e siècle pour la famille Levêque, seigneurs de Molant. L'étude dendrochronologie de la charpente et du plancher du comble situe l'abattage des arbres à l'automne-hiver 1385-1386. Le logis encore en place, déclassé en ferme, conserve son volume originel ainsi qu'une exceptionnelle charpente à poinçons sculptés. Il a été remanié au 17e siècle puis au 19e siècle. Des baies ont été refaites à cette époque et une tour d'escalier a été ajoutée sur la façade ouest.
Le Molant est propriété de Jeanne d'Ust jusqu'à son décès en 1609. Sans enfants, elle lègue son manoir à son neveu Jacques, fils de Françoise d'Ust et de Vincent II du Boberil. Gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, celui-ci devient donc seigneur du Boberil, d'Ust et du Molant. Il décède en 1615 et son fils aîné Jean lui succède sous le nom de Boberil du Molant. Parmi la descendance, René-Marie est connu pour être né au Molant en 1705, y avoir résidé et y être décédé en 1750. Le bâtiment sera saisi et vendu comme bien national à la Révolution, mais aussitôt racheté par un membre de la famille. L'intégralité de l'étude généalogique est à retrouver dans le diagnostic archéologique réalisé en 2018 sur le manoir du Boberil à l'Hermitage (cf. lien web).
Photographe à l'Inventaire