L´aliénation des terrains du couvent de Dominicaines, projetée par la municipalité pour y réaliser un lotissement, donne lieu à un cahier des charges rédigé en 1902, contraignant principalement les parcelles en bordure de la rue de Paris pour ne pas masquer la vue sur le jardin.
Le cahier des charges sera soumis à l´architecte de la Ville, Emmanuel Leray, qui met en garde la municipalité contre des prescriptions réglementaires trop fortes qui ne contribueraient qu´à figer le paysage urbain : « Je ne suis pas partisan d´imposer aux acquéreurs des terrains des Catherinettes un type uniforme de grille, surtout du côté de la rue de Paris. Je pense également qu´il est bien difficile de limiter exactement la hauteur des maisons du côté de la rue de la Borderie. Ce que recherche la Ville de Rennes avant tout, c´est d´avoir dans ce nouveau quartier des constructions bourgeoises élégantes et contribuant le plus possible à l´embellissement de la ville. A mon avis il ne faut pas entraver la liberté du constructeur. Que l´on établisse un règlement pouvant empêcher de faire laid, mais que d´un autre côté on laisse la porte ouverte à l´initiative du constructeur qui peut tirer un parti fort heureux de la situation des terrains mis en vente. »
Emmanuel Le Ray propose d´inclure un article permettant une dérogation soumise à l´avis de l´architecte de la ville.
Ce projet ne sera pas réalisé, permettant au jardin d´achever son extension jusqu´à la rue de Paris où, fermé par une clôture à claire-voie, il offre un point de vue exceptionnel aux hôtels construits à ce niveau.