Dossier d’œuvre architecture IA35023221 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Rennes
Couvent de capucins, puis pensionnat, dit pension Louis, actuellement lycée Saint-Martin, 31 rue d' Antrain (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes ville - Rennes ville
  • Commune Rennes
  • Adresse 31 rue d' Antrain
  • Cadastre 1842 A 2377 à 2384 ; 1980 AB 313
  • Dénominations
    couvent, pensionnat
  • Destinations
    couvent, pensionnat, lycée
  • Parties constituantes non étudiées
    mail, chapelle, conciergerie, théâtre

Seul subsiste de l'ancien couvent l'ancienne boulangerie construite à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle et transformée en logement de domestiques, au sud-est de la parcelle. La comparaison du plan du milieu du 18e siècle et du cadastre de 1842 montre que l´édifice a été agrandi ou reconstruit entre ces deux dates. On peut observer que le couvent est le seul établissement dont les terrains ne sont pas lotis aux marges, le long de la voie.

Le plan d'ensemble de l'édifice, converti en pensionnat et reconstruit à partir de 1858, suit une orientation déterminée par l'avenue projetée dans l'axe du nouvel hôtel-Dieu, qui s'élève au nord. Ce projet non exécuté explique la réalisation plus tardive de la chapelle, qui constitue un des exemples les mieux conservés de la production du chanoine Brune, à l'origine du style néo gothique à Rennes. Le plan linéaire du pensionnat, qui se distingue désormais du modèle conventuel, est exemplaire de l´architecture de l´enseignement du milieu du 19e siècle à Rennes.

Selon Guillotin de Corson, les capucins sont autorisés à s'établir à Rennes en 1604. Après avoir acquis les terrains nécessaires, rue Reverdiais (actuelle rue d´Antrain), la Communauté de ville fait bâtir le monastère et le cède aux religieux "à titre d'aumône et de charité". Une chapelle provisoire est bénite le 22 août 1604 mais la construction des bâtiments conventuels ne commence que l'année suivante (une plaque commémorative de la pose de la première pierre, datée du 31 mai 1605, a été retrouvée au moment de la démolition) et s'achève en 1614. En 1612, la Communauté de ville fait bâtir une autre chapelle et un "petit logis de santé" et acquiert des parcelles au nord, rue de la Cochardière, pour agrandir les terrains du couvent qui sera vendu en 1792. Le plan de Robien (1750 ca.) figure deux mails aménagés à l'est des bâtiments conventuels et séparés par une allée donnant accès à la cour et à un bâtiment de plan allongé au nord. Deux bâtiments ferment le côté sud de la cour (doc. 1). Le cadastre de 1842 (doc. 2) donne une représentation du couvent formé de bâtiments disposés sur les quatre côtés du cloître, dont une chapelle sur le côté est. L´allée est toujours visible mais les mails ont disparu. Des dépendances ont été construites à l´est et au sud de la parcelle. Les matrices indiquent que la propriété se compose alors des bâtiments conventuels (2381), d'une maison (2378) et de la maison du jardinier (2384), de jardins (2379, 2382, 2383) et d'une serre (2380), enfin d'une boulangerie, d'une étable et d'une écurie (2377). L´édifice est acheté en 1828 par le père Blanchard pour y installer une annexe du pensionnat fondé en 1815 rue de Saint-Malo. L'ancienne pension Louis prend le nom de Saint-Martin, vers 1850. Les bâtiments sont reconstruits à partir de 1858 et la chapelle, bénite le 6 août 1872, est construite sur les plans du chanoine Brune. Les permis de construire conservés aux archives communales mentionnent l'aménagement de la salle des fêtes, en 1954, la construction d'une salle omnisports et de salles de classe, en 1961 (aménagement des combles en 1968), d'un hall d'entrée et d'une clôture, en 1962, d'un garage, réserves et sanitaires, en 1965, sur les plans des architectes Yves Perrin et Georges Martin.

L'édifice, construit en parcelle d´angle, se compose de plusieurs bâtiments construits en moellons de schiste masqués par un enduit et couverts d'ardoises, articulés aux extrémités d'un grand corps principal à 17 travées, qui compte deux étages carrés et un étage de comble sur rez-de-chaussée surélevé (fig. 4 à 6). Au nord, la chapelle (fig. 9), implantée perpendiculairement, ferme l'avant-cour, où se situe la conciergerie, placée dans l´axe de l´entrée du bâtiment principal (fig. 4). Au nord-est de la parcelle, se trouvent deux pavillons, l'un à étage carré l'autre à étage de comble, agrandis d'une salle en rez-de-chaussée couverte d'un toit terrasse (fig. 3). Au sud, trois bâtiments, également perpendiculaires à la voie et au bâtiment principal, s'appuient sur la limite de la parcelle. Un bâtiment en pan de bois masqué par un enduit est prolongé par un bâtiment de plan allongé formant corps de passage vers la cour, située à l'ouest (fig. 9). A l'extrémité, se situe un bâtiment à étage carré et étage de comble, qui compte sept travées (fig. 10). Un gymnase est construit à l'ouest de la cour.

  • Murs
    • schiste
    • brique creuse
    • enduit
    • enduit
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    ardoise, béton en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble

Données complémentaires architecture Rennes

  • DENO
  • HYPO
  • PHYPO
  • NOTA
  • SCLE1
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • PASSAGE
  • ESPAL
  • ESPAP
  • TAPA
  • BOUTIQ
  • NACC
  • AUTO
  • ACC1
  • ACC2
  • ESCAFO
  • ESCAPO
  • RDC
  • ETAGE
  • ENTRESOL
  • COMBLE
  • ATTIQUE
  • TRAV1
  • TRAV2
  • TRAVANGLE
  • MUR
  • ANGLE
  • ORIEL
  • BALCON
  • IAUT typicum
  • ICHR typicum
  • IESP typicum
  • ICONTX structurant
  • ITOPO site de faubourg
  • PINTE
  • POS 3
  • SEL étudié
  • PART
  • NATURE
  • RESEAU
  • MORPHO
  • IMPBA
  • SURF
  • LOTS
  • VOIES
  • PRESC
  • VEGETAL
  • OBS
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 743 W 59. Rue d'Antrain (1961) .

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 743 W 61. Rue d'Antrain (1964-1966) .

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 743 W 63. Rue d'Antrain (1967-1968) .

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 743 W 56. Rue d'Antrain (1940-1954) .

  • [1844]. A. C. Rennes. Matrices cadastrales ; registre 15. Etat des sections (1844) .

    Archives communales de Rennes

Bibliographie

  • VEILLARD, Jean-Yves. Rennes au 19e siècle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes : éditions du Thabor, 1978.

    Archives municipales de Rennes : R2-132
    p. 514
  • LESACHER, Alain-François, Les écoles rennaises. Joué-les-Tours : Alan Sutton éditions, 1997.

    Archives municipales de Rennes : R2-216
    p. 102-107
  • GUILLOTIN DE CORSON, Abbé. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes.

    tome 3, p. 601-603

Documents figurés

  • [1750]. Plan de la partie de la ville de Rennes où étoit l'ancienne cité et dont les restes de murs sont ici tracés, gravure, manuscrit de Robien, 1750 (A. C. Rennes).

  • [1842]. Plan cadastral parcellaire de la commune de Rennes. Section A, dite de l'hôtel de ville, 6e feuille, dessin, Jouchel du Ranquin, Roger, Viel, Ferré et Simon géomètres, 1842 (A. D. Ille-et-Vilaine).

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
Articulation des dossiers