Dossier d’œuvre architecture IA35023623 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Rennes
Prison départementale, 56 boulevard Jacques-Cartier (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes ville - Rennes ville
  • Commune Rennes
  • Adresse 56 boulevard Jacques-Cartier
  • Cadastre 1980 CX 21
  • Dénominations
    prison
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, chapelle, cour

Édifice majeur dans la ville, la prison départementale pour hommes est le seul établissement carcéral conçu par Jean-Marie Laloy, qui est l'un des architectes les plus productifs dans le département. Le choix de son implantation, à l'écart de la ville, est caractéristique de l'isolement dans lequel on place les détenus. Elle entraînera le renouvellement et la consolidation du réseau de voies permettant une bonne communication avec le centre de la ville où se trouve le Palais de Justice et contribuera ainsi au développement du tissu urbain, au sud de la voie ferrée et à l'est du faubourg de la Madeleine.

Répondant aux critères d'hygiène et de sécurité exigés par le ministère, l'architecte cherche à apporter une réponse rationnelle et économique. "L'ensemble du plan a pour objet de faire converger tous les services généraux et les bâtiments de la détention vers un point central, d'où les mouvements de population pourront être facilement dirigés et surveillés."

Pour Jean-Yves Veillard, le choix de la prison cellulaire est une innovation à Rennes et plus largement en Ille-et-Vilaine et dans les départements voisins. Il n'y a pas d'innovation majeure sur le plan de l'architecture carcérale mais un parti pris fonctionnaliste qui caractérise la production de l´architecte. La présence d'un décor polychrome (schiste et grès avec jeu d'appareil) et le traitement soigné des détails (toiture débordante, aisseliers, tuile mécanique) illustrent cependant la manière de l'architecte.

Comme l'indiquent les travaux de Jean-Yves Veillard, la construction d'une prison départementale est envisagée dès les premières années de la IIIe République. Le projet est confié à l'architecte départemental, Jean-Marie Laloy, qui soumet trois propositions, entre 1884 et 1888, avant le vote définitif du projet, en 1896. L'auteur des plans de la maison centrale, Alfred Normand, est chargé d'étudier les différents emplacements possibles. L'un situé à proximité de la gare de tramways, boulevard de l'Ouest (actuel boulevard de Verdun), qui a la préférence d'A. Normand, un deuxième, à l'est de la ville, boulevard de l'Est (actuel boulevard de Metz), jugé trop proche d'un quartier résidentiel naissant, enfin un troisième au sud du boulevard Jacques-Cartier, le plus éloigné du palais de justice. Le choix des terrains isolés de Villeneuve est motivé par la commission spéciale du conseil général, dans son rapport du 12 février 1898 : "Avec ses grands murs nus et froids qui dissimulent la plus grande partie des bâtiments, avec l'aspect triste, sombre, de ces constructions, le séjour des misérables doit être mis à l'écart de la vie et du mouvement d'une grande ville. Là, il se trouve bien à sa place par son isolement et sa situation sur un point culminant, il répond bien aux conditions indispensables d'hygiène et de sécurité." L'architecte demandera communication des plans des prisons cellulaires nouvellement construites, celles de Bourges, de Chaumont, et plus particulièrement de Béthune, conçue par l'architecte Agnès, dont il s'inspirera le plus directement. Son plan en croix latine le distingue du projet similaire de Blouet dans lequel chaque aile avait la même dimension. D'une capacité de 150 détenus, le projet se compose de trois ailes ou galeries aboutissant à un point central, où se situe la chapelle, distribuant également le bâtiment de l'administration. Jean-Marie Laloy place des préaux cellulaires à l'extrémité de chaque aile. La construction est réalisée entre 1898 et 1903.

L'édifice de plan en croix latine construit en moellons de schiste appareillé en assises régulières et en moellons de grès, en partie haute, occupe une parcelle de plan pentagonal régulier. Les trois ailes abritant les détenus sont couvertes en tuiles mécaniques, la toiture débordante est supportée par des aisseliers ; l'aile nord, abritant l'administration, est couverte d'ardoises et présente un pignon découvert à pas de moineau. La croisée est coiffée d'un dôme de plan carré à pans coupés, couvert en zinc, un lanternon fait office de mirador. Au sud, un corps de bâtiment de plan en V est construit en maçonnerie masquée par un enduit, avec ossature en béton armé et couvert d'un toit terrasse en béton. Cette extension compte quatre étages carrés. L'édifice construit en coeur de parcelle détermine deux cours. Au nord, deux petits pavillons encadrent l'avant-cour.

  • Murs
    • grès
    • schiste
    • brique creuse
    • enduit
    • moellon
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise, zinc en couverture
  • Étages
    3 étages carrés

Données complémentaires architecture Rennes

  • DENO
  • HYPO
  • PHYPO
  • NOTA
  • SCLE1
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • PASSAGE
  • ESPAL
  • ESPAP
  • TAPA
  • BOUTIQ
  • NACC
  • AUTO
  • ACC1
  • ACC2
  • ESCAFO
  • ESCAPO
  • RDC
  • ETAGE
  • ENTRESOL
  • COMBLE
  • ATTIQUE
  • TRAV1
  • TRAV2
  • TRAVANGLE
  • MUR
  • ANGLE
  • ORIEL
  • BALCON
  • IAUT unicum
  • ICHR typicum
  • IESP unicum région ou pays
  • ICONTX structurant
  • ITOPO site de périphérie
  • PINTE
  • POS 3
  • SEL sélection requise
  • PART
  • NATURE
  • RESEAU
  • MORPHO
  • IMPBA
  • SURF
  • LOTS
  • VOIES
  • PRESC
  • VEGETAL
  • OBS
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • A. D. Ille et Vilaine. Série N ; 4 N 103.

Bibliographie

  • VEILLARD, Jean-Yves. Rennes au 19e siècle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes : éditions du Thabor, 1978.

    Archives municipales de Rennes : R2-132
    p. 440-442
  • I. F. A. Rennes, continuer la ville. L'urbanisation d'un quartier pavillonnaire à la périphérie du centre ancien, Paris : l'Art en province, 1987.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 79-81

Documents figurés

  • [1920 ca]. Eglise des Sacrés-Coeurs et prison départementale, carte postale, 1er quart 20e siècle, in Rennes et pays de Rennes en 1900, Cesson : Jean-Luc et Jean-Marie Boure éditeurs, Mémoire photographique de notre siècle, 1992.

    Archives municipales de Rennes
    p. 48
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999