Chemin rural, visible sur le plan Caze de la Bove (1783), joignant le faubourg de la Magdeleine ; la construction de la voie ferrée entraînera la modification de son tracé. Une pétition rédigée en 1886, pour obtenir sa remise en état, nous apprend qu'il est emprunté quatre fois par jour par plus de 500 personnes, ouvriers qui se rendent à la cartoucherie de la Courouze et à la scierie de M. Cathelineau. En 1898, une seconde pétition fait état du passage des chevaux et des voitures qui se rendent au Polygone, des voitures du gaz de l'usine Picard et de l'entrepreneur Avignon, enfin des ouvriers de la cartoucherie et de l'usine Picard, motivant la demande de l'élargissement de la voie et son classement dans la voirie urbaine. En 1905 le chemin est toujours impraticable par temps de pluie. Les projets de construction d'une voie enjambant la voie ferrée et rejoignant la boulevard Jacques-Cartier se prolongent jusqu'en 1922, constituant un obstacle à la réfection de la chaussée. La voie est cependant élargie en 1931 (entre la rue de Nantes et la rue François-Elleviou), puis classée dans la voirie urbaine, en 1934, jusqu'à la rue Bernard-Josse, date à laquelle elle est reconstruite par l'entrepreneur Raymond Huchet. En 1939, le plan d'extension prévoit son prolongement jusqu'au pont de la Courouze, dont la largeur est fixée à 10 m.