Selon Jean-Yves Veillard, la décision de construire une maison d'arrêt est prise par le conseil Général en 1833, à la suite de la parution de la « Note sur le système pénitentiaire et sur la mission confiée par le ministre de l´Intérieur à M. G. de Beaumont et Alexis de Tocqueville. Cet établissement doit alors remplacer la prison Saint-Michel située près de la place du même nom et celle de la tour Le Bat (détruite en 1844) qui marquait l'angle nord-est de l'enceinte de la ville.
L´architecte départemental Louis Richelot est chargé d´étudier les possibilités d´implantation de l´édifice, qui doit être assez éloigné des habitations, proche du Palais de Justice et bien relié à celui-ci. Trois emplacements sont envisagés, l´un au sud de la Vilaine, dans l´ancien jardin des Carmes, les deux autres au nord de la ville, dans le jardin de la Visitation, qui avait la faveur du Conseil des Prisons, ou le jardin de Lancizeur, préféré par le Conseil Général. En 1832, l´architecte réalise deux projets, pour 400 et pour 300 détenus, basés sur une bonne aération des préaux et suivant le principe de l´incommunicabilité entre les détenus. L´emplacement choisi, dans les jardins de la Visitation, nécessitait l´ouverture d´une voie reliant la prison à la rue Saint-Melaine prolongée jusqu´à la rue des Fossés, qui en augmentait le coût. En 1833, l´architecte soumet un projet, suivant le système d´Auburn (au rez-de-chaussée des ateliers, à l´étage les cellules avec possibilités d´isolement complet le jour et la nuit), pour l´emplacement choisi, le terrain de Lanciseur qui avait un accès sur le route de Fougères. Le projet est adopté par le conseil des Bâtiments civils qui demande des modifications. En 1835, l´architecte soumet deux nouveaux projets, l´un suivant le système panoptique, avec ateliers et services au rez-de-chaussée et dortoirs à l´étage, l´autre suivant le système cellulaire, qui sera adopté par le conseil des Bâtiments civils, car il présente l´avantage de la forme rectiligne et du régime cellulaire, moins coûteux. Selon Pocquet-du-Haut-Jussé, les travaux sont achevés en 1840.
L'édifice fur détruit en 1904, sa porte monumentale, , démontée fut reconstruite dans le parc du château du Bois Cornillé à Val d'Izé.