Près de l´ancienne route de Paris à Brest, à droite avant la rocade ouest de Rennes L´ensemble se compose aujourd´hui de deux bâtiments disposés en équerre, un corps de logis à l´ouest et une grange au nord. Un deuxième bâtiment de communs qui faisait face à cette dernière a disparu il y a une trentaine d´années. Le cadastre de Rennes de 1842 rend compte de cet état et représente en outre deux viviers, à l´est de la cour ainsi qu´un grand jardin entouré d´une levée de terre à l´ouest du logis Des photographies du fonds Lecouturier, conservé aux Archives Départementales, fixent également cet état ancien..
Le logis lui-même, à quatre pièces par niveau, avec rez-de-chaussée que surmonte un toit brisé, semble remonter à la deuxième moitié du 17e siècle. Deux pièces de la partie de l´étage ont conservé des portes à petits panneaux et des cheminées sobrement ornées d´une tablette et d´une corniches à denticules qui se rapportent à cette période. Au cours de la première moitié du 18e siècle, l´édifice a du faire l´objet de travaux assez importants, permettant sans doute d´en faire une habitation partagée entre le métayer résidant dans la partie sud du rez-de-chaussée et le propriétaire occupant occasionnellement l´autre moitié du rez-de-chaussée et la totalité de l´étage. l´absence de communication entre les deux parties nord et sud de l´édifice au rez-de-chaussée et le profil des balustres de l´escalier permettent d´envisager cette hypothèse.
L´étage aménagé dans le brisis du toit à la Mansard est rendu carré par un surcroît des murs. Dans le plafond de la première pièce, avant les pavillons, des poutres obliques formant plan d´enrayure indiquent un remaniement ancien de la toiture, remontant sans doute aux travaux du 18e siècle : la mise en oeuvre des bois de la charpente du terrasson au-dessus confirme cette analyse.
La grange au nord de la cour a conservé son volume et ses percement anciens au sud. Seules deux grandes baies au nord ont du être percées au début du 20e siècle. La charpente reposant sur des entraits de forte section est soignée et présente à ses extrémités deux plans d´enrayures superposés déterminant les croupes.
L´ensemble de Champeaux, à comparer à celui du Grand-Cucillé disparu il y à une dizaine d´années, est un témoin intéressant de l´évolution des manoirs implantés à la périphérie immédiate de Rennes et de leur transformation, dès la fin du 17e siècle ou le début du 18e en importantes exploitations agricoles tenues à ferme, le propriétaire foncier se réservant une partie de l´ancienne habitation comme logement occasionnel.