Dossier d’œuvre architecture IA35027824 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Rennes
Ancien manoir puis ferme du Grand-Breil (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes ville - Rennes ville
  • Commune Rennes
  • Lieu-dit le Grand-Breil
  • Cadastre 1812 H 202 à 210 ; 1842 F 95 à 107 ; 1980 EZ 31 à 40
  • Dénominations
    manoir, ferme
  • Destinations
    manoir, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    vivier, étable, logement

Bien que partiels et en grande partie vidés de leur contenu, les vestiges du Grand Breil sont encore suffisamment parlants pour donner une idée du luxueux logis construit dans les premières années du 16e siècle par le riche Thomas Feillée, contrôleur général des deniers de la ville. Il s´agit d´un vaste logis à salle basse unique, montant de fond jusqu´au comble, directement issu du type sous charpente. Il est probable que dans le cas du Grand Breil, cette grande salle, largement éclairée au nord et au sud par deux baies à croisée de bois, était plafonnée dès l´origine et non selon l´ancien usage des 14e et 15e siècles surmontée d´une charpente apparente. La disparition de la cheminée de cette salle, dont la richesse est signalée par P Banéat, lors du démontage des murs de refends au début du 20e siècle ne permet pas de trancher absolument cette question. Au delà du mur de refends disparu qui fermait la salle à l´ouest et portait la cheminée se trouvaient deux chambres sur caves : les murs gouttereaux sud et nord gardent la trace de leurs anciennes portes de communication. Ainsi le « somptueux édifice » construit par Thomas Feillée (1), ne comportait pas moins de trois chambres, une cuisine, une vaste salle et deux caves, luxe relatif si on le rapporte aux imposant ensembles contemporains de la Haute-Martinière, de la Motte au Chancelier et de la Prévalaye, mais sans doute réel en considération de l´extraction roturière de ce personnage, bourgeois enrichi dans la gestion des comptes de la ville et non encore anobli. La formule choisie au Grand Breil, celle du logis à salle basse unique, est également celle retenue à la même époque au logis de Villeneuve, dont un dessin de 1830 nous donne une image fidèle.

Au début du 19e siècle le manoir est demeuré inchangé, comme le montre le cadastre de 1812. Celui de 1842 par contre figure, greffé contre le pigon est de l´ancien logis, un tout nouvel alignement. Détail d´importance, ce plan marque une ligne de séparation qui empiète sur la masse de l´ancien logis et incorpore, immédiatement à l´est du perron d´accès à la grande salle, la partie de l´édifice incluant au rez-de-chaussée la cuisine et à l´étage une des chambres du manoir.

(1) Article du Dr Gérard Sèvegrand « une ancienne seigneurie de Saint Grégoire, Launay Romelin au XVIe siècle » in Bull et mem de la soc arch d´Ille et Vilaine t CI, 1998.

Lors de la réformation de 1513, le manoir du Grand Breil, alors appelé le Breil est cité comme appartenant à Thomas Feillée, contrôleur des deniers de la ville à partir de 1480. Selon une pièce d´archive de 1523, publiée par le Dr Gérard Sèvegrand, «celui feillée avoit fait bastir et construyre grands et sumptueux édiffices à la maison dudict lieu du Breil.» Entre le 17e siècle et la Révolution, le manoir passe successivement par alliance entre les mains des familles Monneraye, Corvaisier, puis Hay des Nétumières. Il est vendu en 1662 aux Monneraye de la Maillardière. Le manoir est sans doute peu modifié jusqu´aux premières années du 19e siècle. Sur le cadastre de 1842, le manoir est augmenté à l´est d´une nouvelle habitation servant de retenue. Au début du 20e siècle, cette nouvelle maison de retenue est détruite et l´intérieur de l´ancien manoir profondément modifié : en particulier deux murs de refends sont démontés pour créer un grand volume d´étable. Selon P Banéat on a alors enlevé de l´intérieur, en 1905 «un curieux linteau de cheminée Renaissance en bois sculpté représentant des chimères enroulées en volutes, des amours prenant des fruits dans un vase, et une tête d´homme de profil encadrée dans un médaillon» Au début des années 1990, le manoir du Grand Breil, menacé de disparition est racheté parla ville de Rennes qui y installe une coopérative maraîchère biologique.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

Le manoir se présente sous la forme d´un long volume abrité sous un toit unique. Sa façade principale, orientée au nord a conservé la plupart de ses ouvertures d´origine. La porte de l´ancienne salle basse, en anse de panier est restée à son emplacement, elle a été agrandie par le bas. A cet endroit le cadastre de 1842 figure une excroissance qui pourrait bien être celle d´un ancien perron. A l´intérieur, le niveau du sol de la salle a été rabaissé d´environ un mètre, ce que confirment à l´intérieur, dans l´angle sud-est les deux portes aujourd´hui suspendues de la cuisine et du jardin, également en anse de panier. La grande fenêtre qui éclairait la salle a conservé sa belle grille saillante terminée par une ligne de fleur de lys, elle a toutefois perdu son linteau d´origine remplacé par un linteau de bois non mouluré. Plus à l´ouest au dessus des trois soupiraux deux fenêtres anciennes correspondent à deux chambres. A l´intérieur du bâtiment de ce côté les refends ont disparu mais, sur le mur nord et plus loin, sur le mur sud sont encore visibles les arrachements des portes de communication. A gauche de la salle, l´ancienne cuisine a reçu au 19e siècle un étonnant escalier métallique en vis Cet escalier dessert une chambre garnie de boiseries. Selon le cadastre de 1842, cette partie de l´ancien manoir semble avoir été rattachée au 19e siècle à la nouvelle maison de retenue édifiée au cours de la première moitié du 19e siècle contre le pignon est. La charpente, de belle qualité est nettement postérieure à la construction du début du 16e siècle, elle semble remonter à la fin du 18e ou au début du 19e siècle.

  • Murs
    • schiste
    • terre
    • enduit
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de comble

Données complémentaires architecture Rennes

  • DENO
  • HYPO
  • PHYPO
  • NOTA
  • SCLE1
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • PASSAGE
  • ESPAL
  • ESPAP
  • TAPA
  • BOUTIQ
  • NACC
  • AUTO
  • ACC1
  • ACC2
  • ESCAFO
  • ESCAPO
  • RDC
  • ETAGE
  • ENTRESOL
  • COMBLE
  • ATTIQUE
  • TRAV1
  • TRAV2
  • TRAVANGLE
  • MUR
  • ANGLE
  • ORIEL
  • BALCON
  • IAUT typicum
  • ICHR typicum
  • IESP typicum aire d'étude
  • ICONTX
  • ITOPO
  • PINTE
  • POS 2
  • SEL repéré
  • PART
  • NATURE
  • RESEAU
  • MORPHO
  • IMPBA
  • SURF
  • LOTS
  • VOIES
  • PRESC
  • VEGETAL
  • OBS
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Bibliographie

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, histoire, archéologie, monuments. Rennes : Librairie Moderne J. Larcher, 1927-1929.

    p. 259-260

Documents figurés

  • [1842]. Plan cadastral parcellaire de la commune de Rennes. Section F, dite de Pont-Lagot, 2e feuille, dessin, Jouchel du Ranquin, Roger, Viel, Ferré et Simon géomètres, 1842 (A. D. Ille-et-Vilaine).

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine
  • [1812]. Plan cadastral parcellaire de la commune de Rennes. Section H, dite des Roches, 2e feuille, dessin, 1812 (A. D. Ille-et-Vilaine).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2000