Paul Banéat cite deux manoirs sur la commune : la Changée et le Vauroulet.
Le Vauroulet est aujourd'hui détruit, remplacé à une date indéterminée par une ferme. Sur le cadastre de 1842, il est intéressant de noter le parcellaire très large, et l'accès par le manoir de la Changée. L'autre accès se fait par la Lammerais, qui aurait pu être la métairie du Vauroulet. Le manoir appartenait en 1513 à la famille de la Houssaye, également propriétaire de la Changée, et qui avait à partir de 1537 sa chapelle prohibitive dans la partie nord de l'église.
Le manoir de la Changée est au contraire parfaitement préservé. La disposition du logis noble et de ses dépendances, comme de sa métairie est encore lisible. La cour pentagonale et le jardin bordé de douves, au bord de la rivière de Comper sont dans l'état de 1842. Le moulin en revanche, était déjà détruit à cette époque.
La demeure et la ferme (métairie ?) de la Ville Bouesnou ont pu appartenir au même ensemble, car le chemin venant du bourg à la Changée traversait ce hameau. Enfin, le manoir est implanté sur un site typiquement médiéval, à mi-pente entre la rivière de Comper et la butte de Lorinou, qui abrite certainement des vestiges d'habitat antique ou médiéval. Les carrières de Lorinou appartiennent à la Changée, et la tradition veut qu'un souterrain partant du manoir les rejoignent... Cette figure légendaire illustre souvent d'anciens liens de propriété. Ce secteur et celui du Châtel représentent certainement les implantations les plus anciennes de la commune. Il faut aussi signaler la découverte de tegulae gallo-romaine auprès de la Ville es Longrèmes.
Au 17ème siècle, la construction de deux belles maisons et la réfection du prieuré marquent la naissance du bourg.
Au village du Vilou, une maison bourgeoise du 18ème siècle a été la demeure d'un sous préfet de Montfort au 19ème siècle.