Rappel historique Les seigneurs de Châteaugiron fondèrent au bord de la rivière d´Yaigne, en dehors du bourg, un hôpital, sous le vocable de saint Nicolas, secours des pauvres et consolateur des affligés. La date de fondation demeure incertaine. Le plus ancien aumônier connu par les sources est Guy de Bourgon qui fut également recteur de Châteaugiron en 1464. Ce modeste hôpital qui était à la fois asile de nuit, auberge et hospice perdit peu à peu sous l´Ancien Régime sa vocation première. L´érection de l´aumônerie en bénéfice ecclésiastique eu pour conséquence le détournement des bénéfices au profit des aumôniers. En 1666, lors de l´arrivée du nouvel aumônier ou prieur Jacques le Peintre de Marigny, la maison des pauvres ne comprend plus que six couchettes. En 1713, son successeur Louis-Joseph Le Prestre de Lézonnet n'en mentionne plus que trois. L´hôpital confisqué à la Révolution française comme bien national est vendu le 29 mai 1792 à Jean-Marie Noury, juge de paix à Châteaugiron. Acquis vers 1829 par le bureau de bienfaisance, les bâtiments sont restaurés en 1888. Depuis les bâtiments ont été rétrocédés à la commune et accueillent aujourd´hui l´atelier de sculpture de Claudine Brusorio. Les bâtiments en place se composent actuellement de trois corps de bâtiments élevés à différentes campagnes. L´hôpital a été fortement remanié, le volume unique de la salle avec sa cheminée semble remonter au 16e siècle. Le logis attenant est mentionné sur le cadastre de 1849 et semble peu antérieur à cette période. La chapelle, dont le chevet plat est percé d´un oculus, semble dater des 16e et 17e siècles. A l´intérieur de l´oculus se trouvaient les restes d´un vitrail armorié avec les armes de la famille d´Acigné. La fenêtre fut bouchée lorsque fut réalisé le retable en bois.