La chapelle dédiée à Sainte-Marie-Madeleine est la plus ancienne partie du château qui subsiste. Elle est mentionnée en 1184 dans un acte du cartulaire de l´abbaye de Saint Melaine de Rennes. L'édifice actuel conserve de l'époque romane : l'abside du chœur ainsi que les trois-quarts du mur sud de la nef. Cette chapelle devint église paroissiale vers la fin du 15e siècle, époque à laquelle fut aménagé un oratoire privé, à l'usage des seigneurs de Châteaugiron. Il existe dans le mur du chœur, côté cour, deux grandes ouvertures aujourd´hui murées. On peut penser que ces fenêtres ouvraient sur cet oratoire construit à l´intention des seigneurs de Châteaugiron qui venaient d´abandonner leur chapelle aux habitants. La présence de cet oratoire est confirmée par les aveux de Jean de Laval en 1541 et de René Le Prestre de Lézonnet en 1718. Une des deux ouvertures serait donc un hagioscope, une fenêtre pratiquée dans le mur qui permettait de voir depuis l´oratoire le maître-autel et de suivre ainsi l´office. Cet oratoire aurait disparu au cours du 17e siècle. Lors des travaux entrepris au début du 18e siècle par les Le Prestre de Lézonnet, une tribune fut aménagée au fond de la nef, accessible depuis les appartements nouvellement construits. D´autres aménagements intérieurs sont attestés également aux 19e et 20e siècles.
Une restauration générale de la chapelle effectuée entre 2007 et 2013 a permis de mettre à jour d’importants vestiges d'un grand décor mural peint du XIIIe siècle, repris au XIVe siècle, ainsi qu'une litre funéraire du XVIIIe siècle aux armes de Jacques le Prestre de Lézonnet, baron de Chateaugiron et de Louise de Robien.
Photographe à l'Inventaire