Une photo de la ferme, datant du 2e quart du 20e siècle, permet de constater que la soue et la boulange était à l'origine reliées par une entrée-porche, qui permettait de clore la cour. Elle était surmontée d'un étage carré et d'un étage de comble. Ce bâtiment fut abattu pour permettre l'accès des tracteurs. D'après la tradition orale, les pièces situées au premier étage du manoir étaient pourvues de cheminées. La façade antérieure du logis était rythmée par deux travées de fenêtres latérales et par deux portes centrales. Aujourd'hui, l'une d'elle a été remaniée et transformée en fenêtre. La forme de ces ouvertures est semblable à celles que nous pouvons voir dans la ferme du Chêne Sauvé. En effet, cette ferme et le manoir appartenaient au même propriétaire. La construction du manoir et de ses dépendances s'étale sur une longue période, allant du 15e siècle pour le manoir, à la 2e moitié du 19e siècle pour l'écurie. D'après Guillautin de Corson, Henry Liaix, sieur du Cernix, avait fait bâtir une chapelle près de son manoir du Fougeray. Il y fonda le 1er juillet 1691, de concert avec Marie Prioul, sa femme, des messes qu'il dota de 60 liv. de rente. Jean Gasnier, puis en 1747 Jacques Le Vavasseur, furent nommés châtelain du Fougeray. La chapelle reçut une nouvelle bénédiction le 29 octobre 1777. Paul Banéat, quand à lui, signale que le manoir était aux Argentré en 1427, -aux de Pouez en 1513, - et aux Liaix seigneurs du Cernix en 1691. Fougeray signifie : lieu où poussent les fougères.