Le château de Saint-Aubin-d'Aubigné avec les manoirs de la Morlais et de la Gavouyère se distinguent sans conteste parmi l'habitat nobiliaire : ancienneté, monumentalité et formes architecturales savantes les caractérisent, tandis que les demeures de la Grandais ou de Corbière ont subi les outrages du temps de manière définitive.

La Grettais conserve tout au moins un volume original alors que Torial a fait l'objet d'une reconstruction en plusieurs étapes. Si les manoirs de la Pilais, des Gâtines, de la Grifferais sont détruits, le site de Mézeray conserve, malgré les destructions, une ancienne chapelle manoriale transformée en maison d'habitation et ceux de la Rivière quelques éléments - vivier ou parties agricoles - des manoirs disparus.

Un phénomène mérite d'être signalé : la grande densité des manoirs situés le long de la rivière l'Illet ; d'est en ouest, la Morlais, la Gavouyère, la Grettais, La Grande Rivière et la Petite Rivière mais encore la Roualle et la Guinardais dans la commune de Chasné-sur-Illet ou la Basse Piglais dans la commune limitrophe de Mouazé présentent, sur moins de 3000 mètres de cours d'eau, un chapelet d'antiques demeures tirant de l'environnement géographique à la fois protection, derrière d'éventuels systèmes défensifs constitués de douves, et les meilleurs rendements des riches terres alluvionnaires dans leurs métairies respectives.