L'histoire de la seigneurie de Tinténiac remonte au 11e siècle et l'on ne sait s'il existait un château sur le territoire de la commune avant le transfert du siège de la seigneurie à Montmuran au 12e siècle.

Les manoirs implantés sur la commune étaient peu nombreux. Si celui de la Fosse a totalement disparu, la majorité d'entre eux subiste à l'état de vestiges. Ainsi à Campeneuc, à la Couaplais et à la Gontrais, les bâtiments datant pour la plupart du 16e siècle ont été transformés en fermes et remaniés aux 19e et 20e siècles. L'ancien manoir de la Besnelais, également modifié au cours du temps, conserve néanmoins un corps de logis et des pavillons des 16e et 17e siècles. Seul le manoir des Vairies présente encore l'ensemble de ses dispositions d'origine, à l'extérieur comme à l'intérieur.

Dans le village, plusieurs maisons nobles et hôtels sont encore visibles : la Grande Maison à l'est de la place André Ferré est la plus ancienne (1ère moitié 16e siècle). Les anciens hôtels de Melesse et Préciaux des Cours (rue Nationale) sont d'intéressants édifices pouvant être datés de la fin du 16e siècle et du début du 17e siècle ; peu visibles de la rue, ils se signalent par de belles lucarnes sculptées.

Au 19e siècle, les notables de Tinténiac construisent une série de maisons de style néoclassique, implantée tantôt sur la rue, tantôt entre cour et jardin. Elles se distinguent par la présence de dépendances, une élévation régulière rythmée par les travées de fenêtres (généralement au nombre de trois), les chaînes d'angles et les bandeaux de granite se découpant sur un enduit clair, ou des toitures à croupe.