L'architecture religieuse est représentée actuellement par l´église paroissiale Saint-Martin et la chapelle du Chesnay-Piguelais.
Les chapelles :
Guillotin de Corson mentionne l'existence de deux autre chapelles aujourd'hui disparues.
La chapelle Saint-Vincent était une chapelle frairienne dans laquelle le seigneur du Chesnay-Piguelais prétendait avoir droit de fondation et de prééminence. D'après une tradition relatée en 1790, lorsque le recteur de Guipel, chanoine à Champeaux résidait à sa collégiale, la paroisse de Guipel était administrée par deux vicaires, dont l'un résidait au presbytère et l'autre près de la chapelle Saint-Vincent, regardée alors comme succursale. Cette chapelle et la maison de son curé furent brûlées vers la fin du 17e siècle, et le service des messes qui s'y trouvaient fondées pour tous les dimanches et fêtes fut alors transféré dans la chapelle du Chesnay.
La chapelle de Maillechat avait été construite près du manoir du même nom par les seigneurs du lieu. Mais les seigneurs du Chesnay, étant devenus propriétaires de Maillechat, laissèrent cette chapelle tomber en ruine, et l'on en voyait les derniers vestiges en 1680 près des mottes et anciennes douves du manoir.
L'église Saint-Martin :
L'église construite vers la fin du 19e siècle en remplace une plus ancienne. Le 29 mai 1862, le conseil municipal décide de construire une nouvelle église et charge Aristide Tourneux, architecte des hospices civils de Rennes, d'en établir les plans. A la demande du préfet, le 18 novembre 1862, une commission d'architectes, composée de Jean-Baptiste Martenot, Aristide Tourneux et Louis-Auguste Leray, se rend à Guipel. Son rapport est alarmant : "Vu l'imminence du danger nous avons, séance tenante, prescrit à deux charpentiers de Hédé, l'exécution immédiate des travaux de consolidation ci-après détaillés. Il est à désirer de voir au plus tôt remplacer l'église actuelle qui a fait son temps." Le 17 mars 1865, les travaux de construction de la nouvelle église commencent. Le chantier s'achèvera en 1878 par la construction de la tour de l'église, sous la direction de l'architecte Laloy, après le décès d'Aristide Tourneux.
Les croix :
La commune compte également une dizaine de croix datant pour l'essentiel de la fin du 19e siècle, à l'exception de la croix de Monmur qui semble dater du 15e siècle. Elles sont principalement fabriquées en granite. Cependant sur le cadastre ancien de 1835, 53 croix sont présentes sur le territoire de la commune de Guipel.
A Guipel, les processions étaient l'expression du dynamisme de la communauté paroissiale. Elles étaient organisées pour les grandes fêtes religieuses : Rogations, Communions, Fête-Dieu, Mi-Août, Toussaint. Le 25 avril jour de la saint Marc, la procession se rendait à la croix du Gué située sur la route de Dingé. Pour les Rogations, cérémonies organisées pour les biens de la terre, elle se rendait à des croix implantées en campagne. Fêtes mobiles, déterminées par Pâques, les Rogations se déroulaient les trois jours précédent le jeudi de l'Ascension. Leurs buts étaient d'attirer les bénédictions divines sur les travaux des champs et d'assurer la réussite des récoltes. Diverses croix et lieux consacrés étaient honorés. La croix de la Cavalière était visitée une année sur deux en alternative avec la chapelle du Chesnay. A cause de son éloignement du bourg, on ne se rendait à la croix de la Maredelaune que tous les deux ans.
Photographe à l'Inventaire