Le manoir de la Mare est situé à l'emplacement du prieuré du même nom et dépendant de l'abbaye de Saint-Florent en Anjou au 13e siècle. Il s'agit vraisemblablement d'un manoir à salle basse sous charpente. Cet ancien logis seigneurial du 15e siècle, bien que d'aspect dénaturé dans sa partie est devenue une étable, et agrandi à l'ouest au 17e siècle, a cependant conservé une bonne partie de sa distribution d'origine ; cellier et chambre seigneuriale au-dessus, volume de l'ancienne salle basse sous charpente à l'est et surtout une charpente d'origine d'exceptionnelle qualité dans la partie ouest du 15e siècle. Les manoirs à salle basse sous charpente possédaient au rez-de-chaussée, une grande pièce sans plafond, directement couverte par une charpente lambrissée avec de part et d'autre de cette pièce principale deux pièces superposées. La charpente au-dessus de la chambre présente encore deux fermes à liens courbes. La charpente de la salle basse a été remplacé lors du redressement du toit. La présence de plusieurs vestiges de l'ancienne distribution permet de restituer l'état supposé du manoir au 15e siècle. La salle seigneuriale avait encore en 1969 une cheminée importante avec des écus sur le linteau. Sa façade sud est percée d'une belle porte en arc brisé portant les armes de la famille Ferron et d'une fenêtre partiellement bouchée. Il s'agit des seules ouvertures d'origine pour cette façade. L'autre façade était percée d'une fenêtre et de deux portes, l'une donnant sur le jardin et l'autre dans une cuisine. Dans la majorité des manoirs à salle basse sous charpente, il existe une cuisine accolée à la salle. Cette salle avait un accès au cellier par une porte disposée à coté de la cheminée et peut-être un accès à la chambre par un escalier droit parallèle au mur de façade sud. Cette chambre était éclairée par une grande fenêtre au sud et au nord. Au 17e siècle, en 1648 comme l'indique une date portée, le logis est agrandi à l'ouest avec l'ajout d'une cuisine et d'une chambre au-dessus. A cette époque, il ne s'agissait plus du logis du prieur, mais d'un manoir séculier appartenant à la famille Ferron dès 1513. La chapelle du prieuré, puis des seigneurs du lieu, a disparu en 1941 mais elle est encore figurée sur le cadastre de 1849, on la repère par la forme de son chevet à pans coupés.