Ce logis date probablement du début du 17e siècle comme l'indique, notamment, l'appui saillant des deux fenêtres. A l'origine, il était vraisemblablement pourvu de deux pièces à feu : une au rez-de-chaussée et une à l'étage comme l'atteste la présence d'une fenêtre à appui saillant à chaque niveau. D'après une photographie de 1969, réalisée lors de l'enquête de pré-inventaire de cette commune, on remarque que l'encadrement de la porte et de la petite fenêtre chanfreinée viennent de la maison voisine. Celle-ci existe toujours mais a été fortement remaniée récemment. Ces bâtiments ont, en fait, connu trois étapes successives d'affectation. Sur le cadastre de 1848, on remarque que le logis avec les deux fenêtres à appui saillant n'avait pas de dépendances. C'était donc une simple maison. Quant au logis avec la marque de marchand sur le linteau de la porte, il fonctionnait avec la dépendance qui possède la porte à linteau à coussinets. En effet, cette marque de marchand indique qu'un tisserand fut sans doute le commanditaire de cette maison. Il complétait probablement ses revenus par l'activité agricole, d'où la présence de la dépendance. Dans son ouvrage sur la commune de Saint-Père-Marc-en-Poulet, datant du début du 20e siècle, Théodore Chalmel nous apprend que la culture des plantes textiles était répandue, et ce, déjà au 17e siècle. De nombreuses parcelles portaient les noms de chènevière et linière. Chaque métairie avait la sienne. Les particuliers y consacraient un coin de leurs jardins. Tous ces bâtiments furent ensuite regroupés en une seule propriété qui devint une ferme. Selon la tradition orale, le logis avec la marque de marchand servit d'écurie. Actuellement, les deux logis ne forment plus qu'une seule habitation. La grange et la porcherie appartiennent à une autre ferme de l'écart.